Fitch confirme le AAA allemand

Fitch a confirmé mardi la note maximale AAA de l'Allemagne, tout en soulignant que le pays n'était pas immunisé contre la crise de la dette de la zone euro.
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Fitch a confirmé mardi la note maximale AAA de l'Allemagne, tout en soulignant que le pays n'était pas immunisé contre la crise de la dette de la zone euro.
Résoudre cette crise s'impose pour assurer la stabilité de l'économie allemande, a ajouté l'agence de notation, qui a assigné une perspective stable à la note et confirmé également la note à court terme F1+. "La confirmation des notes de l'Allemagne atteste de la solidité de longue date de la signature et d'une solide performance de croissance de quelque 3,5% en 2010 après la forte contraction du PIB de 2009", explique Maria Malas-Mroueh, chargée des notations souveraines chez Fitch.

La croissance devrait ralentir à moyen terme

"Cette performance solide devrait se poursuivre en 2011 en dépit d'un deuxième trimestre faible, conséquence en partie d'éléments temporaires qui ont placé le PIB tout juste au-dessus de son niveau de pré-crise". Maria Malas-Mroueh juge que la croissance devrait ralentir à moyen terme. Fitch distingue également la performance de l'Allemagne en matière d'emploi, avec un taux de chômage qui était de 7% en juin, au plus bas depuis la réunification, ainsi que sa solide position d'investissement nette. La dernière projection officielle de croissance donne un taux de 2,6% pour cette année et de 1,8% pour 2012. Mais le ministre de l'Economie Philipp Rösler a dit que ces chiffres pourraient être revus en baisse à l'occasion des révisions faites par le ministère en octobre.

Un rôle primordial pour le renflouement de la Grèce

La croissance a ralenti à 0,1% en Allemagne au deuxième trimestre, les économistes s'inquiétant surtout des exportations et de consommateurs hésitants.
L'Allemagne est la première économie de la zone euro et joue un rôle primordial dans le financement des plans de renflouement de la Grèce et d'autres pays de la zone en difficulté. Elle exporte aussi vers ces pays, confrontés à une profonde récession et à des plans de rigueur sévères.  Les investisseurs se préoccupent également des banques allemandes, qui détiennent en quantité importante de la dette des pays périphériques qui ont du mal à assurer le service de leur dette.

Tous ces éléments font que "les risques de propagation à l'Allemagne de la crise de la dette souveraine restent élevés", ajoute Maria Malas-Mroueh.
En pourcentage du total des actifs, Fitch estime que l'exposition du secteur bancaire à l'Europe périphérique est plutôt faible mais elle est concentrée sur un certain nombre de banques, ce qui pourrait constituer un risque si la crise empirait.

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