Sommet Europe-Chine : silence, on négocie !

Pour ce quinzième sommet sino-européen, le Premier ministre chinois a exigé de telles conditions de discrétion que la conférence de presse a été supprimée. Pourtant, les deux parties ne manquent pas de sujets de discussion, notamment commerciaux.
Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, s'entretenant avec la délégation européenne lors du dernier sommet sino-européen à Pékin le 14 février dernier. Le Sommet qui s'ouvre ce mercredi à Bruxelles doit permettre d'avancer sur le réglement de nombre de dossiers commerciaux. Copyright Reuters

A chaque venue des dirigeants chinois à Bruxelles, c'est la même histoire. Les Européens font battre le tambour avant l'évènement mais une fois leurs homologues chinois sur place, ils tirent discrètement les rideaux. Comme en 2010, Wen Jiabao, le Premier ministre chinois qui participe à son dernier sommet sino-européen avant de passer la main, a posé de telles conditions à l'organisation d'une conférence de presse finale que celle-ci a finalement été supprimée du programme.

Les officiels chinois voulaient contrôler l'accès à la salle de presse histoire d'éviter d'avoir à répondre aux questions de confrères taïwanais ou même à celles des professionnels européens.

Pourtant, les sujets d'intérêt majeur ne manquent pas pour cette quinzième rencontre au sommet. Les deuxième et troisième puissances commerciales de la planète s'apprêtent notamment à lancer la négociation d'un accord sur l'investissement qui protège mieux les deniers investis notamment par les entreprises européennes dans l'Empire du milieu.

Dumping sur les panneaux solaires

Ils traiteront également des « frictions », selon les termes d'un diplomate, comme l'ouverture récente par la Commission européenne d'une enquête pour dumping dans le secteur des panneaux solaires. Mais les officiels européens ont tendance à minimiser les problèmes liés au dumping.

Une attitude qui contraste avec le débat aux Etats-Unis où la politique agressive de soutien à l'export des autorités chinoises est un sujet politique de premier plan. Les Européens devraient également appeler Pékin à agir "conformément aux lois internationales" dans la résolution de leurs différends territoriaux avec leurs voisins, différends qui se sont multipliés ces derniers mois.

Journalistes "blacklistés"

L'affaire des journalistes « blacklistés » par Pékin est certes embarrassante pour les dirigeants européens qui sont obligés d'admettre qu'ils jouent à domicile selon les règles fixés par Pékin puisque ni Herman van Rompuy, le président du Conseil, ni José Manuel Barroso, celui de la Commission, ne répondront aux questions des journalistes.

En même temps, il est assez confortable de ne pas avoir à expliquer la priorité absolue donnée aux relations commerciales sur les autres dimensions de la politique bilatérale autrement que par la voix de fonctionnaires et d'experts s'exprimant « hors micros ».
 

Commentaires 10
à écrit le 21/09/2012 à 15:53
Signaler
Bientôt en vente partout, des beignets d'européens, à la sauce aigre-douce !

à écrit le 20/09/2012 à 11:05
Signaler
Je ne comprends rien : dans le business c'est toujours l'acheteur qui impose ses règles (on dit bien que le client est roi) or dans la Belle Europe de nos technocrates, nous, acheteurs compulsifs de produits, qui plus est, de médiocre qualité, faison...

le 21/09/2012 à 14:07
Signaler
Le problème c'est que nous payons nos achats en empruntant, nous sommes donc leurs débiteurs (un peu moins que les américains certes, mais plus pour très logtemps). Et le jeu des grecs qui vise à menacer tout le monde de ne pas payer ses dettes march...

à écrit le 19/09/2012 à 16:16
Signaler
A tous vous entendre, je dirais que vous êtes déjà tous en slip. Bon vous avez encore le net pour dire des bêtises. Alors ca ne va pas si mal que cela...

à écrit le 19/09/2012 à 15:51
Signaler
Quant tu serre une main à un chinois contrôle combien de doigts il te reste. Pauvre Europe ils ne vont pas te laisser grand chose, c'est quand que nos politiciens vont enfin ce réveiller?

à écrit le 19/09/2012 à 15:45
Signaler
Bel exemple de démocratie d'abord de la part de tous les membres. L*Europe n?a que se coucher encore plus avec les chinois cela fera moins mal le prendre dans le ....

à écrit le 19/09/2012 à 15:29
Signaler
s'en oser nous le dire ... :)

à écrit le 19/09/2012 à 15:15
Signaler
c'est un nouveau monde. vraiment.

à écrit le 19/09/2012 à 15:05
Signaler
Voilà ce qui arrive quand des dirigeants non élus se partagent le gâteau avec d'autres dirigeants non élus. La plèbe n'a qu'a se contenter de ce qu'on daignera bien leur accorder ...

le 19/09/2012 à 15:39
Signaler
c'est pour mieux nous vendre

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.