Au lendemain de la réunion des ministres de l?Economie le 20 juin, le commissaire européen Olli Rehn s?était réjoui de voir les positions des Etats et des parlementaires converger à "99,9%". Une prévision un brin optimiste au regard des divisions qui continuent d?obstruer la réforme européenne de la gouvernance économique.
Tant et si bien que le vote des six textes, initialement prévu cette semaine en plénière, a été reporté à septembre. Le résultat d?une coalition entre les libéraux et la gauche européenne, contre le PPE, qui défendait mordicus l?adoption du paquet avant l?été.
Le bâton sans la carotte
Personne ne conteste le besoin de rapprocher les politiques économiques nationales, mais les partis divergent sur la méthode à employer. Bien que technique, le dossier fait ressurgir des divergences doctrinales claires entre la gauche et la droite. Les socialistes, moins à cheval sur le plafonnement à 3% du PIB du déficit public, sont vent debout contre les sanctions qui viendraient punir les Etats de manière "préventive".
Dans ce cas, une amende de 0,2% du PIB est infligée même si la dette ou le déficit de l?Etat visé ne dépassent pas les limites fixées par les règles européennes. Le couperet tombe pour sanctionner les orientations budgétaires nationales qui laisseraient présager une infraction future. Et le mode de vote choisi (majorité qualifiée inversée) augmente les probabilités d?application de l?amende.
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