De l'autre côté des Pyrénées, on cherche aussi à faire des économies en réformant les institutions publiques. Et pas des moindres. Le chef du gouvernement espagnol a précisé jeudi 18 septembre son projet de réduction des dépenses des administrations. Selon le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, 2.000 organismes publics ont déjà été fermés en moins de deux ans et le rythme des réformes devrait aller crescendo.
Les communautés autonomes mises fortement à contribution
Le Conseil des ministres doit approuver ce vendredi de nouvelles mesures légales en ce sens, afin d'arriver à l'objectif de 10,4 milliards d'euros d'économies. La plupart d'entre elles vont cibler les communautés autonomes avec une coupe de 5.5 milliards d'euros prévue, rapporte le quotidien El Pais. L'administration centrale sera concernée par des coupes à hauteur de 2.6 milliards d'euros et les municipalités devraient se voir imposer une réduction de 2.1 milliards d'euros dans leurs dépenses.
Les frais alloués aux correspondances postales vont être réduits de 30 millions d'euros en augmentant l'utilisation des moyens numériques et dématérialisés. Des contrats de services et de sous-traitance, comme pour l'entretien des bâtiments, seront centralisés pour dégager 24 millions d'euros supplémentaires, ou encore 16 millions thésaurisés sur le parc automobile. L'une des mesures qui rapporterait le plus serait la vente d'une partie des biens immobiliers de l'État et la baisse des loyers avec 200 millions d'euros.
Prouver son efficacité
Depuis la présentation de ses 222 mesures d'économies l'an passé, le gouvernement assure en avoir déjà mené à bien 45%, et le reste serait en cours d'exécution.
"Les Espagnols peuvent être fiers de leur administration", assure Mariano Rajoy cité par El Pais.
Il s'agit également de convaincre le reste de la classe politique du bien fondé de cette "cure d'amaigrissement", comme la nomme l'un de ses conseillers.