Le président italien va démissionner "dans les prochaines heures", annonce Renzi

Intervenant devant le Parlement européen, le Premier ministre italien Matteo Renzi a annoncé l'imminent départ de Giorgio Napolitano.
Le Premier ministre italien a rendu hommage au président, "européen convaincu, qui (...) démissionnera (...) après avoir accompli un long parcours de changements".

Objet de rumeurs depuis novembre, le départ de Giorgio Napolitano est désormais imminent. Le président de la République italienne va en effet démissionner "dans les prochaines heures", a annoncé mardi le chef du gouvernement Matteo Renzi lors d'une intervention devant le Parlement européen.

Le Premier ministre italien a rendu hommage au président, "européen convaincu, qui justement dans les prochaines heures, démissionnera de son poste après avoir accompli un long parcours de changements", au détour d'un discours dressant le bilan de la présidence italienne de l'Union européenne qui s'est achevée le 31 décembre. Ses louanges ont suscité les applaudissements des députés européens et du président de la Commission, Jean-Claude Juncker.

Le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore précise que le chef de l'Etat italien, qui s'est entretenu lundi avec Matteo Renzi, devrait signer sa lettre de démission mercredi 14 janvier vers 11h. Après la transmission de l'acte aux présidents de la Chambre des députés et du Sénat, devraient débuter les procédures formelles pour la célébration des adieux du président de la République, censé regagner son habitation privée vers midi.

Un septennat commencé en 2013

L'annonce n'a rien de surprenant. Réélu en avril 2013 faute d'accord au Parlement sur un autre candidat, Giorgio Napolitano, 89 ans, n'a jamais fait mystère de son intention de quitter sa fonction bien avant la fin du septennat en 2020, en raison de son grand âge et de sa santé. En novembre, certains commentateurs avaient même avancé que la démission aurait pu être rendue publique lors des vœux du Nouvel An, au soir du 31 décembre, ce qui n'a finalement pas été le cas.

Ancien membre du Parti communiste, Giorgio Napolitano a été élu pour la première fois au Parlement en 1953. Durant sa carrière, il a été président de la Chambre des députés et aussi ministre de l'Intérieur.

La course à la succession est ouverte

Après la démission formelle de Giorgio Napolitano, le Parlement devra se réunir sous 15 jours en session conjointe, avec les membres du Sénat, de la Chambre des députés et 58 délégués régionaux, pour élire le nouveau président. La course pour lui trouver un successeur a été lancée dès la mi-décembre, lorsque Napolitano a confirmé qu'il n'avait pas l'intention de rester encore longtemps à la tête du pays, assurant que sa fonction prendrait fin au même moment que la présidence italienne de l'UE.

Parmi les successeurs possibles au poste de chef de l'État italien, qui peut nommer le président du Conseil, dissoudre le Parlement et décider des élections anticipées, figure l'ancien chef du gouvernement et ex-président de la Commission européenne Romano Prodi, qui était présent à la marche républicaine de dimanche à Paris.

L'intérim sera assuré par le président suppléant Pietro Grasso, magistrat qui préside le Sénat depuis 2013. Giorgio Napolitano reprendra ses fonctions de sénateur à vie.

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