Le discours de combat du général Fillon

Le Premier ministre a prononcé ce mercredi à l'Assemblée nationale son deuxième discours de politique générale depuis qu'il occupe l'hôtel de Matignon. Voici les principaux extraits de son intervention qui a été vivement applaudie dans les rangs de la majorité.
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"J'assume notre bilan", "l'élan de la réforme est intact". 

"Quand on sert l'intérêt général, on ne s'excuse pas de son courage. Quand on sert l'intérêt général, l'impopularité d'un jour peut devenir l'estime du lendemain."

"Parce que l'économie mondiale doit être mieux régulée, parce que notre économie doit être plus compétitive, parce que l'emploi doit être soutenu, parce que nos déficits doivent être
réduits, parce que nous avons le devoir d'assurer le bien être de nos aînés en finançant le coût de la dépendance, je vous le dis: nous allons continuer à réformer."

"Contre vents et marées, dans le calme et la tempête, contre les conservatismes et pour vaincre les peurs, l'élan de la réforme est intact!"

"Ensemble, nous en avons cantonné l'impact pour les Français en réussissant à limiter la récession à 2,6% contre 4% en Europe et à tenir le chômage en dessous du seuil de 10 %.
Ensemble, nous en avons enrayé la dynamique mortelle en Europe, en sauvant le système financier, puis la Grèce, puis aujourd'hui l'Irlande. Mais la crise n'est pas finie. Elle continue de muter."

"Avec une dette de 1600 milliards d'euros, la France ne dispose pas de trésor caché."

"Tous ceux qui multiplient les promesses sont condamnés à les renier. J'invite l'opposition à méditer l'avertissement de Charles Péguy : "Le triomphe de la démagogie est passager mais
les ruines sont éternelles" (...) Ceux qui sèment des illusions, récolteront des désillusions."

"Maintenant, la bataille de la croissance est commencée. Je dis aux Français que la reprise est amorcée"

""Notre taux de croissance en 2010 sera supérieur à 1,5% et la cible de 2% en 2011 est clairement à notre portée".

"il faut nous libérer des déficits pour maintenir les taux d'intérêt à un niveau aussi bas que possible et retrouver des marges de manoeuvre"

"Notre crédibilité économique et financière doit être aussi solide que celle de nos voisins qui ont pris dix années d'avance sur nous en terme de réformes"

"Il n'y aura pas de nouvelles dépenses publiques pour relancer la croissance".

"Mon premier engagement, c'est qu'il n'y aura pas de hausse d'impôt. Et ma seconde conviction, c'est que le statu quo n'est pas possible"

"Nous souhaitons inscrire dans notre Constitution des principes garantissant la maîtrise des finances publiques"

"Le gouvernement saisira prochainement les groupes politiques d'un document d'orientation, afin de nous regardions ensemble si un consensus peut être atteint sur cette question"

"Tous ces efforts sont concentrés autour d'un choix politique que nous assumons: le choix de la vertu budgétaire, au nom de notre indépendance, au nom des solidarités de demain, au nom des familles qui s'agrandissent, au nom de l'avenir que nous écrivons maintenant"

La "réforme profonde de la fiscalité du patrimoine" se fera à "produit constant" et interviendra "avant l'été 2011".

Au sujet du "réformisme social" : "la prochaine étape devra être la révision des règles de la représentativité patronale".

"Au sein de l'Union européenne, la France proposera la création d'un fonds européen de capital risque en faveur des entreprises innovantes, ainsi qu'un fonds européen des brevets
pour valoriser les résultats de la recherche."

"Nous devons orienter l'épargne sur l'investissement de long terme, notamment en actions, et sur les projets d'intérêt général."

"Au début de 2011 nous pourrons ensemble fixons le contenu de ce que sera l'agenda social des prochains mois"

"Nous lancerons une concertation nationale sur la protection sociale qui associera tous les acteurs: partenaires sociaux, professionnels de santé, mutuelles, assurances, collectivités
territoriales et au premier rang d'entre elles les conseils généraux. Cette concertation devra examiner les voies et moyens de réguler les dépenses de santé, de fixer la part des régimes obligatoires et complémentaires, de diversifier les modes de financement. Cette Concertation nationale aura évidemment pour but immédiat de traiter de la question de la dépendance." Son coût "est estimé à 22 milliards d'euros (par an) et il devrait atteindre les 30 milliards dans les prochaines années"

"Renforcer (le) lien entre le peuple souverain et sa justice pénale" : "quels délits peuvent donner lieu à des formations de jugement impliquant la participation d'assesseurs issus de la société civile? Faut-il envisager un seuil de gravité? Est-ce en première instance ou seulement en appel?". "En matière de libération conditionnelle, lorsque le tribunal d'application des peines statue, ne devrait-il pas dans certains cas très lourds s'élargir à des non magistrats?" "Ne faut-il pas aussi réfléchir au fonctionnement des assises?" "Est-il nécessaire d'avoir toujours neuf jurés, ou bien peut-on dans les cas les moins graves trouver une forme de participation populaire moins lourde?

"Les deux dernières lois organiques attendues pour l'application des dispositions votées (lors de la révision constitutionnelle) ont été transmises au Conseil d'Etat et seront délibérées en Conseil des ministres avant la fin de l'année." "Il s'agit du référendum d'initiative populaire d'une part et du nouveau régime de mise en cause de la responsabilité du Chef de l'Etat"

"Nous nous sommes depuis trop d'années bercés de la certitude de notre grandeur. Nous nous sommes depuis trop d'années nourris de l'illusion qu'une croissance meilleure suffirait à remettre les choses à l'endroit. Sur le rivage du monde, nous avons attendu le retour des vents favorables, en essayant de colmater les brèches les plus périlleuses. Nicolas Sarkozy a proposé à la France d'assumer les réalités d'un monde qui peut nous déplaire, mais qui est le nôtre."

"Renoncer, douter, serait se parjurer devant l'Histoire. Ce serait laisser le terrain libre à tous ceux qui avancent des idées fausses et des fausses pistes, ces mirages désastreux que sont le partage du travail, la retraite le plus tôt possible, l'endettement sans fin, la diabolisation du capital, le protectionnisme. Cesser d'avancer, ce serait oublier ce que nous avons fait et ce qu'il nous reste à faire."

"Nous devons être plus crédibles que nos détracteurs, et cela exige droiture, solidité et unité ! Mesdames et messieurs, la confiance que je vous demande n'est pas une marque d'allégeance, elle est la marque de notre fidélité, la marque de notre volonté, la marque résolue de ceux qui, jusqu'au terme de leur mandat, agissent pour l'espérance et pour la France."

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