Essilor affecté par le "profit warning" de Bausch & Lomb

Dans un marché très bien orienté - le CAC progressait de 1,65% en milieu de matinée - le titre Essilor figurait parmi les plus fortes baisses du règlement mensuel. Après un peu plus d'une heure de cotation, le spécialiste français du verre ophtalmique chutait de plus de 3% à 309 euros, dans un volume de 4.600 titres échangés.Raison de cet accès de faiblesse, l'un des concurrents américains d'Essilor, la firme Bausch & Lomb Inc., a averti hier les milieux financiers qu'il ne serait pas en mesure d'atteindre les objectifs attendus par les analystes en termes de CA et de bénéfice pour l'exercice en cours. Pour expliquer ses difficultés, la compagnie basée à Rochester a évoqué la décélération du marché ophtalmique, les pressions sur les prix observées aux Etats-Unis dans ce segment, ainsi que la faiblesse de l'euro, qui renforce la compétivité des concurrents européens de Bausch.Ces informations ont provoqué un véritable effondrement de l'action Bausch & Lomb, qui a fini la séance sur un repli de 36% à 35,75 dollars. L'ensemble du secteur avait d'ailleurs été touché par ricochet sur les places américaines. Le fabricant de lentilles de contact Cooper Cos. Inc. a par exemple clôturé en baisse de 10 percent à 29,5 dollars.Essilor résistait comparativement mieux aux mauvaises nouvelles venues des Etats-Unis. Le fabricant français bénéficie en effet, à l'inverse de ses concurrents américains, de la faiblesse de l'euro pour accélérer ses ventes à l'international. Au 1er semestre 2000, la société a réalisé 47% de ses ventes aux Etats-Unis, contre seulement 44% en Europe. Le chiffre d'affaire du groupe s'est élevé à 975,3 millions d'euros, en hausse de + 7,5 % en données comparables. Le résultat d'exploitation a quant à lui progressé de 20,8% à 130,5 millions d'euros au cours des six premiers mois de l'année, la marge opérationnelle se situant dorénavant à 13,4%.En juillet dernier, le groupe Saint-Gobain a confirmé qu'il poursuivait des discussions pour la cession de sa participation de quelque 33% dans Essilor, "sans exclure une opération de marché" (la vente en bourse de ces actions). Cette cession devrait avoir lieu avant la fin de l'année 2000, a précisé M. Beffa.
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