Les marchés américains toujours fébriles

La conjoncture reste particulièrement difficile sur des marchés actions américains. Les avertissements émis par Lucent et Motorola sur leurs persecpectives de bénéfices ont renforcé les doutes des investisseurs sur la capacité des sociétés du secteur des TMT à maintenir une croissance élevée dans un contexte de ralentissement de l'économie. Le Nasdaq, l'indice de référence pour les valeurs de croissance, abandonne 0,38% à 3.228,22 points à la mi-séance, après un début de séance en baisse de plus de 2%. La veille, il avait fini la séance sur une lourde perte de 3,43%. L'indice se situe aujourd'hui à moins de 5% de son plancher de l'année, atteint en mai dernier à 3.042,66 points. Depuis le 31 décembre 1999, l'indice composite a chuté de 20%.Les autres indices vedettes de Wall Street sont également parvenus à limiter leurs pertes à la mi-séance. Le Dow Jones, lourdement pondéré en valeurs industrielles, recule de 0,51% et se maintient sous le seuil des 10.500 points. Le S&P 500 abandonne pour sa part 0,87% à 1.374,96 points.Parmi les valeurs les plus affectées, Lucent voit sa valorisation boursière chuter de près d'un tiers après un "profit warning", le troisième depuis le début de l'année. Yahoo! abandonne pour sa part plus de 15% et plonge sous les 70 dollars. Le premier portail mondial a pourtant annoncé hier, après la clôture des échanges, des profits supérieurs aux attentes pour le troisième trimestre. Les investisseurs s'inquiètent toutefois des signes de ralentissement présentés par le marché de la publicité sur Internet, qui représente 80% des recettes de Yahoo!Motorola, qui a publié mardi des résultats en ligne avec les attentes des analystes pour le 3ème trimestre, chute de plus de 15% à 22 1/4 dollars après avoir révisé à la baisse ses perspectives de résultats, non seulement pour le quatrième trimestre, mais également pour les exercice 2001 et 2002. Le géant américain des télécommunications ne parvient pas à restaurer ses marges dans la téléphonie mobile, un secteur qui continuera de peser sur ses comptes au cours des deux exercices à venir. La faiblesse de l'euro rogne également les marges du numéro trois mondial du mobile.Le conglomérat General Electric résiste mieux, avec un repli de moins de 2% pour un cours de 57 dollars. La première entreprise mondiale en terme de capitalisation boursière a annoncé avant l'ouverture des résultats en ligne avec les attentes des analystes pour le troisième trimestre de son exercice. Les profits du groupe diversifié (turbines électriques, moteurs d'avions, médias, finance, ...) se sont établis à 3,18 milliards de dollars, en progression de 20% sur la même période de l'année précédente. Le taux de croissance du résultat est d'ailleurs totalement identique sur les neufs premiers mois. Le chiffre d'affaires au troisième trimestre a pour sa part progressé de 18% à 32 milliards de dollars.
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