Vivendi : le marché salue le recentrage sur l'Internet et les télécommunications

Les marchés attendaient le résultat de la course à l'obtention d'une licence de téléphonie mobile de troisième génération en Espagne, à laquelle Vivendi est candidat, mais ils sont repartis déçus : le gouvernement espagnol a ajourné sa décision. Reste les résultats 1999. Là, Vivendi n'a pas déçu. Comme attendu, le résultat net 1999 de Vivendi a progressé de 27,4% à 1,43 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe en 1999 a atteint 41,5 milliards d'euros en augmentation de 30,6% sur l'exercice précédent. " La croissance interne a été soutenue et a dépassé 11% pour l'Environnement et la Communication ", estime le groupe dans un communiqué. L'action Vivendi a fini en hausse de 2,61% à 141,6 euros après avoir atteint un plus haut en séance de 150 euros, porté par les espoirs hispaniques. Ce qui prouve une fois de plus que le titre Vivendi ne réagit plus qu'aux effets d'annonce dans l'Internet et les télécommunications. Ces 4 derniers mois, Merrill Lynch a successivement relevé trois fois son objectif de cours, à chaque fois après une annonce dans l'Internet. D'autant plus que l'environnement et le bâtiment ne représentent qu'à peine un quart de la valeur du groupe, à en croire les analystes de Salomon Smith Barney. Car les relais de croissance sont dorénavant les médias, les télécommunications et l'Internet. L'annonce à la fin janvier de son partenariat avec l'opérateur britannique de téléphonie mobile Vodafone a réveillé le cours, d'un groupe qui, " il y a encore quelques semaines, se trouvait dans une impasse stratégique ", écrivent dans une étude les analystes de Merrill Lynch. L'accord signé prévoit la création d'une structure détenue à parité par les deux entités et qui regroupera l'ensemble des actifs permettant de créer un portail Internet multi-accès européen, baptisé MAP. Concrètement, cette société regroupera la technologie et les bases d'abonnés de Vodafone ainsi que le contenu de Vivendi via ses filiales Havas et Canal Plus. La banque d'affaires américaine valorise déjà ce portail à 25 milliards d'euros, grâce à ses 70 millions d'abonnés. Ce qui équivaut, selon les analystes de Merrill Lynch à 10 euros par action Vivendi. Un plus pour le groupe dirigé par Jean-Marie messier, cet accord lui permet aussi de prendre le contrôle de Cegetel puisque Vodafone revendra à Vivendi la participation que Mannesmann détenait dans Cegetel, soit 7,5% du capital.Une autre explication du regain d'intérêt des investisseurs pour Vivendi est la hausse de l'action Canal Plus. La capitalisation boursière de la chaîne cryptée, filiale à 49% de Vivendi a été multiplié par 5 depuis novembre 1999. Cette progression fulgurante s'est donc mécaniquement répercutée sur le cours de Vivendi, estime les analystes de Crédit Suisse First Boston dans une étude.
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