L'inflation américaine toujours supérieure aux attentes

Après la flambée des prix surprise de janvier, l'inflation retrouve un rythme plus raisonnable aux Etats-Unis. Les prix à la consommation ont progressé le mois dernier de 0,3% en données corrigées des variations saisonnières (CVS) après une hausse de 0,6% en janvier, a annoncé le département du Travail. En excluant l'alimentation et l'énergie, les prix de détail ont monté également de 0,3% en février, comme en janvier. Ces statistiques sont cependant moins bonnes que ne l'anticipaient les analystes interrogés par Reuters qui tablaient pour février sur des progressions de 0,2% des prix de détail, dans leur ensemble aussi bien que hors énergie et alimentation.Sur un an, les prix de détail font ressortir des augmentations non corrigées des variations saisonnières de 3,5% globalement et 2,7% hors énergie et alimentation, contre des hausses annuelles de 3,7 et 2,6% respectivement pour janvier. La progression de l'inflation en février est le résultat d'une poussée de fièvre "sur les prix des vêtements, des soins et des billets d'avion", indique le département du Travail. La publication de ces chiffres décevants - les analystes espéraient une plus importante décélération de l'inflation - au lendemain de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de baisser ses taux de 50 points de base entretiennent la nervosité des places boursières américaines. Un peu avant 18 heures, le Dow Jones perdait 1,26% et le Nasdaq reculait de 0,42%. Ces hésitations peuvent s'expliquer par les interrogations qui pèsent sur l'attitude à venir de la Fed. Même si l'inflation ne semble plus la priorité de la Fed, la progression de 0,3% des prix à la consommation, pourrait la dissuader, estiment certains, de poursuivre sa démarche agressive de réduction des taux d'intérêt destinée à redonner du souffle à une économie américaine guettée par la récession. Depuis le début de l'année, la Fed a baissé son principal taux directeur à trois reprises pour le ramener de 6,50% à 5%. Cette vision ne fait cependant pas l'unanimité, d'autres économistes jugeant que cette hausse des prix de 0,3% n'est qu'une "mauvaise nouvelle de plus" qui ne devrait pas interférer dans le jugement de la Réserve fédérale. Hier, cette dernière s'est dite prête à user encore de l'arme des taux d'intérêt si la situation de l'économie américaine l'exigeait. latribune.f
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