Premier bilan mitigé pour Airbus au Bourget

Les premiers jours du salon du Bourget ont été mi-figue, mi-raisin pour Airbus. Du côté des bonnes nouvelles, l'avionneur européen a annoncé ce matin une commande ferme de 30 appareils A320 par la compagnie américaine JetBlue Airways. Ce contrat, dont le montant atteint 1,6 milliard de dollars au prix catalogue, porte à 174 le nombre d'appareils commandés à Airbus depuis le début de l'année.Cette commande vient en tout cas à point nommé pour atténuer l'effet de la probable annulation de deux contrats avec l'américain TWA et le belge Sabena. Dimanche, Airbus a annoncé qu'il allait sans doute devoir annuler une grosse commande de quarante-cinq avions faite par la compagnie TWA, rachetée récemment par American Airlines. La commande portait sur qurante-cinq A318/19, qui devaient être livrés "au cours de la deuxième partie de la décennie", a précisé John Leahy, directeur des ventes d'Airbus lors d'une conférence de presse. Cette annulation ne constitue toutefois qu'une demi-surprise puisque Americain Airlines dispose d'un contrat de fourniture exclusif avec Boeing.Lundi matin, c'est la compagnie belge Sabena qui a laissé entendre qu'elle n'était plus sûre d'honorer la commande de quinze A319 et de quatre A340 qu'elle avait signé avec Airbus. "Sabena est en négociation avec Airbus pour essayer d'annuler les commandes ou, si le coût est trop important, reporter la livraison de ces appareils de quelques mois", selon Olivier Gillis, porte-parole de la Sabena interrogé par l'AFP. Le montant d'une telle commande est compris entre un milliard et 1,5 milliard d'euros.Ce sont donc soixante-quatre appareils en tout qui pourraient être rayés du carnet de commandes d'Airbus dans les prochains jours. Ces déconvenues viennent confirmer que l'environnement économique s'est brutalement dégradé pour l'industrie aéronautique, sous l'effet surtout des difficultés financières des compagnies aériennes. Ces dernières sont à la fois confrontées à un net ralentissement du trafic, sous l'effet du trou d'air de la croissance mondiale, et à une hausse de leurs coûts d'exploitation liée à la flambée du carburant et aux mouvements sociaux qui se sont récemment multipliés dans le secteur. La semaine dernière, ces difficultés ont été une nouvelle fois illustrées par le "profit warning" de Lufhtansa. La première compagnie aérienne allemande a révisé en baisse d'au moins 20% ses perspectives de profits cette année, accroissant les inquiétudes des investisseurs sur le secteur du transport aérien.Dans ce contexte, on ne peut exclure que les fabricants d'appareils civils essuient au cours des prochains mois de nouvelles annulations de commandes. Ce qui n'empêche pas Airbus d'afficher une confiance intacte sur les entrées en commandes. Le constructeur, qui a confirmé dimanche son objectif de 350 à 400 appareils commandés cette année, a indiqué ce matin par la voix de son directeur général Noël Forgeard qu'il ne serait "pas surpris" de finir le salon avec un nombre de commandes de plus du double de celles enregistrées cette année. "Ce montant était de 144 à la fin mai", a ajouté Noël Forgeard.latribune.f
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