Le Nasdaq, grandeur et décadence...

Selon les aveux du Nasdaq, ces licenciements touchent à peu près 140 personnes soit 11% des 1 300 employés du Nasdaq. La première "charrette" a commencé lundi et l'ensemble de l'opération devrait être achevée d'ici vendredi. Les premières victimes, selon le Wall Street Journal : 70 personnes des bureaux de Trumbull, dans le Connecticut, la plus grosse antenne du Nasdaq. Cette décision aurait commencé à prendre forme au début du mois d'avril lors un échange d'e-mails entre le président du Nasdaq, Richard Ketchum, et un de ses adjoints, Harwick Simmons. Mais à l'époque, les bruits de couloirs tablaient, au pire, sur une réduction de 5%. Les raisons? "Cette réduction est une réponse aux conditions affectant l'ensemble de l'économie américaine - ce qui pour le Nasdaq se traduit pas un déclin important des introductions en Bourse" explique laconiquement la direction du second marché américain. En effet, les introductions ont plongé de 78% par rapport aux six premiers mois de l'an dernier - 45 contre 208! Et comme c'est le Nasdaq qui a accueilli la majorité des introductions lors de la grande fièvre des "dot-coms", on se doute bien des répercussions... A ce déclin, s'ajoute celui du nombre des entreprises cotées et qui constituent 21% des revenus du Nasdaq. A la fin de l'an dernier, il s'élevait à 4.734 mais en raison d'une combinaison de divers facteurs (fusions, acquisitions ou.. défection pour d'autres marchés), il a chuté de 6,3%. Par comparaison, au New York Stock Exchange, le rival du Nasdaq où sont cotées seulement 2.817 entreprises, ce nombre n'a baissé que de 1,7%. Et pour terminer la liste de ces malheurs : les conditions du marché lui-même. Comme les commissions prises sur les transactions constituent 46% des revenus du Nadsaq, on ne s'étonnera pas qu'un volume d'activité de plus en plus faible l'ait lourdement affecté : depuis le mois d'avril dernier, le volume a baissé en moyenne de 14% et la situation ne semble pas s'améliorer.Commentaire de Pat Healy, président d'Issuer NetWork, une entreprise-conseil spécialisée dans les introductions en Bourse : "Les facteurs économiques ont fortement pesé sur cette diminution du nombre des entreprises alors que les conditions d'admission sont très difficiles. Or de moins en moins d'entreprises sont introduites en Bourse et celles qui sont cotées ont de plus en plus de difficultés. "Last but not least, la stratégie mondialiste des dirigeants du Nasdaq coûte cher - notamment SuperMontage, le nouveau système de transactions, mais aussi les opérations ouvertes en Europe et au Japon. Heureusement, si les choses tournaient mal, il reste quand même un lot de consolation : le Nasdaq, qui a décidé de s'introduire lui-même en Bourse, espère qu'il sera coté au Nasdaq d'ici l'année prochaine...
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