L'euphorie n'est plus vraiment de mise sur le marché français du travail. Après le net ralentissement de la baisse du chômage observé au mois d'avril, le ministère de l'Emploi a annoncé jeudi matin qu'il révisait en baisse le nombre des créations d'emplois dans le secteur privé au premier trimestre 2001. Les effectifs se sont finalement gonflés de 116.000, ce qui correspond à une révision à la baisse de 6,4% par rapport aux chiffres provisoires publiés précédemment (124.000).Bien sûr, le tableau reste très largement positif. Tous les grands secteurs d'activité économique retenus par l'Insee dans sa classification ont vu le nombre de leurs employés croître au cours des trois premiers mois de l'année. Seuls certains sous-secteurs très particuliers comme l'habillement et le cuir ou la construction navale, aéronautique et ferroviaire ont vu leurs effectifs reculer au cours des trois premiers mois de l'année. Il n'en existe pas moins un risque d'essoufflement des créations d'emplois si le ralentissement de la croissance française se confirme. Les économistes estiment généralement que le secteur privé commence à créer des postes à partir d'un taux de croissance de 1,5 à 2%. Or, après trois années où la hausse du PIB a approché ou dépassé les 3%, la France pourrait connaître en 2001 une progression inférieure à 2,5%.Pour l'heure, le marché du travail hexagonal est toujours en bonne santé. 469.900 postes ont été créés entre le 31 mars 2000 et le 31 mars 2001, ce qui représente une hausse spectaculaire de 3,5% de la main d'oeuvre employée. La construction (+5,6% en glissement annuel), les services aux entreprises (+4,9%) et les transports (+4,1%) ont été les secteurs les plus dynamiques au cours de cette période.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:22

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