Redressement judiciaire pour Léon de Bruxelles

Léon de Bruxelles a annoncé, jeudi soir, la décision du Tribunal de Commerce de Nanterre de le placer en redressement judiciaire avec une période d'observation de 6 mois. Il ajoute qu'il poursuivra "ses activités normalement dans l'ensemble de ses restaurants".La nouvelle n'a pas fait l'effet d'une surprise, alors que la société avait demandé la suspension de la cotation de ses actions et obligations convertibles depuis le 26 juin dans l'attente d'un communiqué. La chaîne de restaurants traverse en effet depuis plusieurs mois une passe difficile, l'assemblée générale des obligataires, regroupant une quinzaine de banques, ayant notamment rejeté il y deux semaines les propositions du groupe.Ce dernier espérait en effet faire accepter la conversion de ses emprunts obligataires (près de 20 millions d'euros) en actions afin de réduire son endettement qui atteint aujourd'hui 57 millions d'euros alors que le groupe n'a réalisé en 2000 qu'un chiffre d'affaires de 51,2 millions d'euros.Léon de Bruxelles reconnaissait son impossibilité à faire face au remboursement de 9,4 millions d'euros arrivant à échéance dans moins d'un an et n'excluait donc pas une cessation d'activité.Par ailleurs, la société n'avait pas pu faire adopter par ses actionnaires le principe d'une augmentation de capital de 20 millions d'euros, le quorum n'ayant pas été atteint lors de l'assemblée programmée à la suite de l'assemblée des obligataires.Si la situation semble aujourd'hui mal engagée, la faute en revient essentiellement à l'exercice précédent très décevant. Les pertes se sont élevées à 12,1 millions d'euros, contre un bénéfice de 2,4 millions d'euros en 1999, avec pour conséquence directe d'affecter la situation financière : les fonds propres, auparavant positifs de 10 millions d'euros, sont devenus négatifs de 2 millions d'euros.La direction et l'actionnariat avaient changé en octobre 2000. La société souhaitait alors se redresser sans l'appui d'un autre groupe. Néanmoins, la situation ne s'est guère améliorée depuis et les dirigeants ont reconnu que la qualité du service n'avait peut-être pas atteint le niveau requis dans certains restaurants. Par conséquent, un plan d'action a été envisagé récemment pour réorienter l'activité en limitant le nombre de restaurants et en ouvrant l'enseigne vers un type de brasserie plus traditionnelle.Avant la suspension de cotation, les actions Léon de Bruxelles cotaient 2,12 euros, affichant un repli de près de 54 % depuis le début de l'année.latribune.f
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