"L’aéronautique va résister au ralentissement économique cette année"

/>"La Tribune" - Peut-on craindre dès cette année l'impact du ralentissement économique sur le secteur aéronautique ?Stéphane Houri - Il est certain qu'après une année 2000 exceptionnelle, nous abordons une phase moins brillante du cycle aéronautique. Mais les grands constructeurs, EADS en tête, devraient être relativement épargnés compte tenu de leur visibilité. EADS a devant lui six années de chiffre d'affaires, ce qui est particulièrement rassurant. Tout au plus devrions-nous percevoir cette année un ralentissement du rythme des nouvelles commandes, mais sans proportion avec le retournement de cycle de 1991.Dans la défense, c'est le segment des avions de transport qui devrait potentiellement être le plus dynamique, notamment grâce au lancement du très gros porteur d'Airbus, l'A400M, qui réunit à ce jour 223 intentions d'achat.L'aviation régionale se tient bien, comme l'atteste l'intérêt que peut porter une grande compagnie aérienne comme Northwest Airlines pour la flotte du canadien Bombardier qui mène des discussions avancées avec la compagnie pour la vente de 75 appareils pour 1,5 milliard de dollars.Les équipementiers du secteur sont-ils plus mal lotis ?On pourrait craindre que dans un contexte de ralentissement économique les constructeurs fassent pression sur leurs fournisseurs, mais ces derniers ont la capacité de résister. En effet, au-delà de la construction de nouveaux appareils, les équipementiers aéronautiques tirent une part importante de leurs revenus des activités de seconde monte et de maintenance. Celles-ci sont d'autant plus déterminantes que lorsque l'économie ralentit, les compagnies aériennes réduisent leurs commandes et tentent de préserver leur flotte en circulation.Sur le front des valeurs françaises, lesquelles privilégiez-vous ?Même après la remontée du titre ces dernières semaines, je pense que les perspectives de croissance d'EADS cette année n'ont pas encore été intégrées dans les cours. A ce titre, nous avons un objectif de cours de 28 euros procurant au titre un potentiel d'appréciation de l'ordre de 18% d'ici à la fin de l'année. Parmi les équipementiers, nous sommes à l'achat sur Zodiac qui depuis le rachat d'Intertechnique présente une offre complète et des perspectives de croissance solides. Le titre présente également l'avantage d'être peu cher et ce, en dépit de sa performance l'an dernier. Propos recueillis par Hélène Mazier
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