Rhodia réaffirme ses objectifs de désendettement

Comme annoncé en juillet dernier, la dette de Rhodia devrait bien être voisine de 2 milliards d'euros en fin d'année. Le chimiste français a confirmé cet objectif, dont il a fait l'une de ses priorités, lors de la présentation de ses résultats du troisième trimestre. Certes, le groupe se veut encore prudent sur la qualité du quatrième trimestre, en attendant "au mieux une stabilité de la conjoncture économique". Mais pour parvenir à se désendetter, il a "bon espoir" d'atteindre les 500 millions d'euros de cession d'actifs, prévus pour 2002, a souligné le directeur général adjoint chargé des finances, Pierre Prot.Pour le reste, les chiffres peuvent laisser un goût mitigé. D'un côté, le résultat net est repassé dans le rouge sur neuf mois à -22 millions d'euros, alors qu'il était positif de 6 millions d'euros au premier semestre. Et le chiffre d'affaires recule encore, de 5,6 à 5,09 milliards d'euros. En revanche, la perte nette a été considérablement réduite puisqu'elle était de 56 milliards d'euros l'an passé. De fait, même s'il est encore timide, le troisième trimestre incarne un début de redressement. De 74 millions d'euros, le déficit a été réduit à 27 millions d'euros. Un chiffre qui en outre a subi l'effet des survaleurs, car hors goodwill, la perte n'est plus que de 15 millions d'euros.Les chiffre en termes d'exploitation pour la période juillet-septembre sont encore plus significatifs : l'excédent brut d'exploitation (EBE) est passé de 105 à 184 millions d'euros et le résultat d'exploitation, négatif de 44 millions d'euros l'an passé, est revenu dans le vert à 76 millions d'euros.Par ailleurs, si le chiffre d'affaires est toujours en repli, il refait peu à peu son retard. Le recul, qui était de 10% au premier semestre, s'est limité à 4,75% au troisième trimestre (1,6 milliard d'euros). A données comparables, il a augmenté de 4,2%, "avec un effet prix de -3,1% et un effet volume de 7,3%".Enfin, et c'est là un point qui intéresse particulièrement le marché, exploitation en hausse et chiffre d'affaires en baisse se traduisent par une nette appréciation des marges: le résultat opérationnel a ainsi grimpé de 6,2 à 11,5% des ventes au troisième trimestre.Pour le quatrième trimestre, le groupe devrait retrouver des chiffres comparables à ceux des trois mois précédents. Il compte en effet "maintenir son niveau de croissance organique et donc enregistrer un niveau d'excédent brut d'exploitation comparable à celui du troisième trimestre". Compte tenu des 608 millions d'euros déjà réalisés sur neuf mois, l'EBE devrait donc avoisiner les 792 millions d'euros en 2002, soit une hausse proche de 25% par rapport à 2001.La réaction de la Bourse est relativement mitigée. L'action termine en hausse de 0,61% à 6,60 euros dans un marché qui gagne plus de 2%.
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