L'inflation est restée élevée en France en avril

L'inflation serait-elle en passe de devenir un problème crucial pour l'économie française? Le chiffre de l'inflation d'avril pourrait le laisser penser. En effet, alors que les hausses des prix ont été maîtrisées le mois dernier en Allemagne (+0,1% sur un mois et +1,6% sur un an), l'inflation atteint dans l'Hexagone +0,4% en avril sur un mois, soit 2% sur un an. En mars, la hausse avait déjà été de 0,5% sur un mois et de 2,1% sur un an. En données harmonisées selon les méthodes de l'Union européenne - chiffre observé par la BCE -, la France a connu une inflation de 0,5% sur un mois en avril et de 2,1% sur un an.La hausse est principalement due aux prix de l'énergie qui progressent de 2,4% sur un mois, en raison notamment de la hausse du prix du pétrole (+4% sur un mois). Mais, sur un an, les prix énergétiques sont en baisse de 1,1%. Avril a vu également la remontée du prix des services (+0,4% sur un mois et +2,6% sur un an), notamment sous l'effet de la hausse des loyers (+0,4%), du prix des transports (+0,4%) et d'autres services comme les assurances ou le tourisme. Ces hausses sont habituelles, mais, selon l'Insee, supérieures à celles enregistrées les années précédentes. Il convient, cependant, de ne pas s'inquiéter outre mesure: l'inflation "sous jacente", c'est-à-dire hors énergie, tabac et alimentation, reste mesurée en avril (+0,1%), même si elle est toujours importante sur un an (+2,1%). Les prix des produits manufacturés sont restés stables le mois dernier et la fin du moratoire sur les prix dans les grandes surfaces lié au passage à l'euro n'a pas entraîné, comme le craignaient certains, une flambée des prix.Même si le taux d'inflation en rythme annuel reste inférieur à celui de la moyenne de la zone euro en avril (+2,2%), la France n'est désormais clairement plus dans le peloton de tête des pays européens les plus performants en termes d'inflation. Mais cette progression principalement liée aux produits énergétiques ne semble pas inquiéter les économistes qui, désormais, estiment peu probable une inflation européenne annuelle au-dessous des 2%.
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