Corning poursuit sa chute

L'équipementier pour réseaux optiques Corning sortira-t-il vivant de la crise qui affecte le secteur des télécommunications? La question se pose alors que les investissements des opérateurs sont loin de repartir et que le marché de l'équipement de réseaux est actuellement saturé. Corning n'échappe donc ni à une nouvelle révision à la baisse de ses perspectives, ni à de nouvelles suppressions d'emplois.Car plus les mois passent et plus l'activité se dégrade."Les opérateurs télécoms continuent de nous indiquer qu'ils réduiront encore plus leurs investissements en 2003", constate James Flaws, le directeur financier du groupe dans un communiqué. Les ventes du quatrième trimestre seront moins bonnes que prévu. Selon les prévisions du groupe, le chiffre d'affaires se situera dans une fourchette de 775 à 825 millions de dollars, un niveau inférieur au consensus First Call, qui prévoyait jusqu'à présent des ventes de 845 millions. La perte, hors charges de restructuration, devrait ressortir entre 8 et 12 cents par titre, au lieu des 6 cents par action attendus par les analystes. Toutefois, le groupe maintient son objectif de rentabilité pour le courant de l'année prochaine.C'est pourquoi, Corning va supprimer 2.200 emplois supplémentaires, qui viendront s'ajouter aux 4.400 annoncées en avril. L'équipementier n'exclut pas de procéder à des restructurations supplémentaires si l'environnement l'exige. Il fermera des usines en Allemagne et en Australie début 2003 et transférera une partie des activités actuellement implantées à Concord, en Caroline du Nord, vers le site de Wilmington, dans le même Etat. Une fois ce dernier plan de restructuration achevé, Corning ne comptera plus que 22.500 personnes, soit deux fois moins que début 2001. Afin de couvrir l'ensemble de ces mesures, le groupe inscrira une charge de restructuration de 550 à 650 millions de dollars dans ses comptes du quatrième trimestre mais espère économiser en contrepartie 165 millions de dollars en rythme annuel. Au troisième trimestre, la perte nette est ressortie à 260 millions de dollars (25 cents par action), un chiffre qui inclut une charge de restructuration de 125 millions de dollars. Hors éléments exceptionnels, la perte est de 6 cents par action, pour des ventes de 837 millions, en baisse de 47% sur un an. Après le "profit warning" de septembre (lire ci-contre), les analystes avaient revu leurs prévisions à la baisse et attendaient des ventes de 836 millions de dollars pour une perte de 8 cents par titre.A New York, le titre ouvre en baisse de 6,38% à 1,76 dollars.
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