Chutes de têtes chez les assureurs

Non, le plus dur aujourd'hui pour eux semble être de conserver leurs fauteuils. A la tête de Generali depuis à peine deux ans, Gianfranco Gutty a dû laisser sa place en septembre dernier à Antoine Bernheim à la faveur d'une révolution de palais comme seule l'Italie en a le secret. Le mois de novembre s'avère aussi cruel pour Jacques Blondeau, le président de la Scor, débarqué au profit de Denis Kessler, numéro deux du Medef, et pour Roland Chlapowski, directeur général de Swiss Life, poussé vers la porte de sortie par son conseil d'administration d'hier (lire ci-contre). Dans ces deux derniers cas, les patrons ne payent pas seulement le prix de résultats décevants. C'est surtout leur communication financière aléatoire qui leur vaut de quitter la scène. S'y ajoute, dans le cas du groupe d'assurance-vie suisse, la suspicion de manquements aux règles les plus élémentaires de la transparence. Au point que l'affaire est maintenant dans les mains des autorités de contrôle et du parquet de Zurich. La leçon mérite d'être retenue par leurs successeurs qui héritent de situations difficiles. L'image de Swiss Life et celle de Scor ne sortent en effet pas grandies de ces péripéties. Ce qui constitue un handicap d'autant plus pénalisant que les deux compagnies doivent faire appel aux marchés financiers pour consolider une situation fragilisée par la chute brutale de ces mêmes marchés. Les successeurs de Jacques Blondeau et de Roland Chlapowski ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, répétant à l'envi que leur première mission était de restaurer la confiance. Un mot qui doit de nouveau rimer avec assurance. Une façon pour le secteur de redécouvrir un de ses fondements.
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