Comme ses consoeurs américaines ou européennes, la Société Générale a vu ses résultats fondre l'an dernier. Le bénéfice net consolidé part du groupe recule de 20% à 2,154 milliards d'euros, par rapport à 2000. Au 4e trimestre, le bénéfice net est en baisse de 22% à 442 millions d'euros par rapport à la même période de 2000. Pour l'ensemble de 2001, le produit net bancaire (PNB) progresse de 1% à 13,874 milliards d'euros grâce aux "excellentes performances" de la banque de détail et des acquisitions (notamment le gestionnaire d'actifs américain Trust Company of the West, TCW), souligne la banque dans un communiqué. A périmètre et taux de change constants, le recul du produit net bancaire est plus important : -5%.Dans ce contexte, le rendement sur fonds propres (ROE) chute à 15,5% en 2001 contre 22,4% un an plus tôt. La Société Générale précise que les frais généraux ont augmenté de 5% à 10,104 milliards d'euros (mais baissent de 1% à périmètre et taux de change constants), d'où un résultat brut d'exploitation (RBE) en baisse de 9% à 3,770 milliards d'euros (-14% à périmètre et taux de change constants). L'ampleur de la baisse du bénéfice net de la Société Générale, globalement en ligne avec les attentes des marchés financiers, traduit notamment une très forte hausse des provisions passées par le groupe en 2001 pour faire face à un certain nombre de risques. Les dotations aux provisions ont augmenté de 42% à 1,067 milliard d'euros. Au 4ème trimestre 2001, elles ont même flambé de 78% à 448 millions d'euros. Cette montée du risque reflète "la dégradation de la conjoncture américaine et l'impact de quelques dossiers d'ampleur significative, alors que le coût du risque domestique n'a crû que modérément", indique la banque. Dans le détail, la Société Générale précise que "du fait de la gravité et de la nature de la crise en Argentine, le groupe a porté à 346 millions d'euros la couverture de ses engagements argentins", indique le communiqué. Jusqu'à aujourd'hui, la Société Générale évaluait ce risque à 230 millions d'euros. La banque fait valoir que sa nouvelle estimation "trois fois supérieure à l'actif net de l'implantation et égale au tiers de la totalité du portefeuille, donnera au groupe en 2002 la liberté d'action nécessaire face aux incertitudes actuelles". Le résultat net part du groupe intègre 121 millions d'euros au titre de "pertes et coûts de restructuration des activités de courtage en ligne qui ont été redimensionnées et ne devraient plus peser significativement sur le résultat 2002", souligne le communiqué. Début janvier, Fimatex, filiale de courtage en ligne de la Société Générale, a annoncé sa décision de se recentrer sur ses deux marchés principaux, la France et l'Allemagne, mettant ainsi un terme à ses activités en Grande-Bretagne et en Espagne.Par métier, comme lors des trimestres précédents, la banque de détail (qui représente plus de 50% de l'activité du groupe) permet à la Société Générale de limiter les dégâts. Cette division enregistre une hausse de son produit net bancaire (PNB) de 14% à 7,829 milliards d'euros et son RBE progresse de 21% à 2,490 milliards d'euros. A l'inverse, en banque de financement et d'investissement, l'exercice 2001 a été particulièrement difficile. Le PNB recule de 16% à 5,037 milliards d'euros, le RBE baisse de 30% à 1,316 milliards d'euros. Dans cette branche, le coût du risque explose de 114% à 543 millions d'euros dont 228 millions d'euros au seul 4e trimestre. Enfin en gestion d'actifs, le PNB augmente de 19% à 1,097 milliard d'euros, mais le RBE fléchit de 1% à 410 millions d'euros. Après trois séances consécutives de baisse au cours desquelles elle a abandonné plus de 7%, l'action Société Générale est enfin parvenue à revenir dans le vert mercredi, le titre clôturant à 62 euros, en progression de 1,39%. Jeudi, ces bonnes dispositions se confirment: à la clôture, l'action bondit de 2,74%, à 63,70 euros.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:42

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