Tele2 confirme son accession à la rentabilité avant impôts

Dans un marché toujours secoué par la crise des télécoms, le Suédois Tele2 semble bien parti pour être un survivant. L'opérateur publie en effet, pour le deuxième trimestre consécutif, un résultat avant impôts positif. Une santé presque insolente, fruit d'une stratégie privilégiant la rentabilité sans sacrifier complètement la croissance. Le résultat avant impôts du groupe atteint 249 millions de couronnes suédoises (26,4 millions d'euro) pour le deuxième trimestre, contre 11 millions de couronnes au premier trimestre et une perte de 505 millions au deuxième trimestre de l'an dernier. L'Ebitda, lui, a presque quadruplé en un an, pour atteindre 1,207 milliard de couronnes (128 millions d'euros). Le résultat net, en revanche, reste dans le rouge, de 48 millions de couronnes (5 millions d'euros). Au cours du trimestre, et malgré le ralentissement économique en Europe, le chiffre d'affaires du groupe a également nettement progressé : à 7,71 milliards de couronnes (817 millions d'euros), il augmente de 4,3% par rapport au trimestre précédent et de 24% sur un an. Soulignant que la priorité reste mise sur les faibles coûts d'acquisition, la gestion des désabonnements et le contrôle des coûts d'exploitation, le PDG de Tele2, Lars-Johan Jarnheimer, reconnaît dans un communiqué que les conditions de marché favorisent Tele2. "Tout d'abord, des concurrents se retirent du marché et cela nous a ouvert des opportunités d'acquérir des clients à des prix compétitifs. Par ailleurs, en offrant plus de produits aux clients dans le cadre d'un service intégré, puisque les communications locales sont désormais accessibles partout, sauf en Allemagne, les désabonnements diminuent. Enfin, la baisse ininterrompue des coûts d'interconnexion en Europe permet à Tele2 de réduire encore ses coûts".Ces trois facteurs ne sont cependant pas réunis dans les 21 pays où s'est implanté le groupe : en Allemagne, notamment, la consolidation du secteur a permis à Tele2 d'accéder au quatrième rang du secteur, mais l'ouverture à la concurrence du marché des télécommunications locales n'a pas encore eu lieu. Aux Pays-Bas, elle n'est entrée en application que le 1er août.Et les perspectives de croissance sont loin de s'épuiser : dans les pays nordiques, son marché d'origine, où il réalise près de la moitié de ses ventes, Tele2 affiche une hausse de 45% de son Ebitda. En Suède, il affiche notamment une marge opérationnelle de 56% dans le mobile et de 23% dans les communications fixes et l'Internet, des chiffres en hausse respectivement de trois et cinq points sur un an. La maîtrise des coûts a conduit le groupe à supprimer 10% de ses effectifs au Danemark et 20% en Norvège.Les activités du groupe affichent en revanche toujours un Ebitda négatif de 51 millions de couronnes en Europe centrale (Allemagne, Pays-Bas, Suisse et Autriche) et de 72 millions en Europe du sud (France, Italie et Espagne). Dans cette dernière zone, le chiffre d'affaires est en hausse de 12% sur un an. Sans détailler plus avant ses résultats locaux, le groupe précise que le fait de pouvoir fournir des communications locales à la totalité de ses clients en France "a eu un impact très positif sur le trafic, le chiffre d'affaires et les désabonnements", pour un coût "minime".
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