EADS revient en partie sur ses gains de jeudi

Les prévisions d'Airbus n'ont pas eu d'impact retentissant le jour de leur annonce, mais il semble bien que vendredi les investisseurs mesurent toute la portée des déclarations de John Leahy, le directeur des ventes de l'avionneur.Ainsi, après un hausse de 2,74% jeudi, le titre EADS (actionnaire d'Airbus à 80%) cède désormais 1,8% à 13,64 euros, revenant sur une large part de ses gains de la veille. "Le marché a assimilé avec un léger décalage le pessimisme d'Airbus", estime un analyste contacté par latribune.fr. Il est vrai qu'hier la nouvelle était passée presque inaperçue. Pourtant, c'est bien une baisse des commandes de 60% que craint le groupe pour l'an prochain comme le rappelle un article publié vendredi par La Tribune (voir ci-contre), commentant l'entretien accordé par John Leahy à Bloomberg News. Certes, après des commandes globales (pour Airbus et Boeing) de 1.100 unités en 2000 et 600 unités en 2001, l'année 2002 était déjà pressentie comme difficile. Boeing a déjà annoncé des suppressions de postes et EADS a revu plusieurs fois à la baisse ses prévisions de production de 2002, tombées à 300 avions, contre 320 en 2001.Mais les propos de John Leahy sont venu rappeler la fragilité actuelle du groupe car si les commandes globales atteignent une fourchette de 250 à 300 appareils, Airbus pourrait approcher dangereusement de son point mort. En novembre, Noël Forgeard, le président d'Airbus, avait situé aux alentours de 270 unités produites sa limite de rentabilité. Ainsi, alors que l'on parle de rebond dans plusieurs compartiments, "les investisseurs ont aujourd'hui la confirmation que ce secteur est dans un tunnel", estime l'analyste interrogé.Face à ces inquiétudes, l'article du Saigon Times évoquant un contrat avec Vietnam Airlines reste donc au second plan. D'après le journal vietnamien, le contrat portant sur cinq appareils livrables sur cinq ans serait signé fin février, à un prix de 110 millions de dollars par avion. Vietnam Airlines avait signé une lettre d'intention en septembre 2001.Curieusement, le titre semble donc réagir à contre-courant de l'actualité. Même si elles restent d'une importance relative, les bonnes nouvelles de vendredi n'ont aucune influence sur le cours. En revanche, le titre avait progressé jeudi malgré un flot de mauvaises nouvelles. Les prévisions pessimistes pour 2002, déjà connues hier, n'avaient alors nullement pesé sur le titre. Pas plus que la dégradation d'UBS Warburg qui a abaissé de 53% ses estimations de bénéfices pour 2002 et a ramené son objectif de cours de 20 à 12 euros.latribune.f
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