Les ménages français ne sont pas encore persuadés de la réalité de la reprise. Résultat, leur état d'esprit s'en ressent quelque peu. Pour le deuxième mois consécutif, l'indicateur résumé mesurant leur moral s'est inscrit en baisse à -30 en novembre après -29 en octobre. Pour Laure Maillard, économiste chez CDC-Ixis, "les ménages sont préoccupés à la fois par la détérioration du marché de l'emploi et par le niveau des prix, lesquels tardent à baisser malgré le ralentissement de l'activité". Le psychodrame qui s'est également joué ces dernières semaines autour des questions relatives aux finances publiques a vraisemblablement alourdi le climat. Les Français craignent sans doute une augmentation de la pression fiscale à moyen terme afin de permettre de réduire les déficits. Que peut-on conclure de cette enquête pour l'évolution de la consommation dans les semaines et les mois à venir ? Dans l'étude de l'Insee, il apparaît que le solde d'opinion sur l'opportunité de faire actuellement des achats importants ne varie pas. Ceci permet donc d'anticiper une certaine résistance des dépenses de consommation. Par ailleurs, il faut noter que malgré un moral très bas au troisième trimestre, les chiffres du PIB pour la période ont traduit une croissance de 0,4% de la consommation. Il n'y a donc pas de lien absolument mécanique entre confiance et dépenses. A cet égard, les fêtes de Noël et les soldes qui suivront seront un excellent test.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:13

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