Microsoft ouvre son code source aux gouvernements

Depuis quelque temps déjà, le leader incontesté du logiciel Microsoft avoue que la concurrence se fait grandissante. Même si pour l'instant il conserve une hégémonie sans appel sur le marché, ses craintes s'intensifient vis-à-vis de Linux, une système d'exploitation "ouvert", c'est-à-dire dont le code source est accessible à tous, créé par un informaticien finlandais du nom de Linus Torvald. Alors qu'au départ, Linux restait l'apanage de quelques initiés, son utilisation a peu peu séduit un nombre croissant d'entreprises et d'organisations publiques. Au point qu'aujourd'hui, Microsoft, pour conserver ses clients, a accepté pour la première fois de son histoire, de fournir aux organismes gouvernementaux le code source de l'ensemble de ses systèmes d'exploitation Windows. L'ouverture du programme de Windows permettra à ses utilisateurs de renforcer leurs dispositifs de sécurité, en y ajoutant leur propre système de cryptage, et de développer des solutions logicielles compatibles avec la plate-forme d'exploitation, comme les développeurs le réclament depuis longtemps. La proposition de Microsoft a déjà reçu les candidatures de l'OTAN et de la Russie. Le groupe a entamé des discussions avec 60 autres pays. Chaque pays sera libre de divulguer cette coopération avec Microsoft s'il le juge nécessaire. En tout cas, les organismes publics constituent l'une des plus importantes sources de revenus du groupe. Or, certains d'entre eux se sont déjà laissés séduire par les logiciels libres, qui présentent un certain nombre d'avantages. Le premier d'entre eux est évidemment le prix, puisque Linux est en soi gratuit. Deuxièmement, les systèmes d'exploitation "ouverts" ont la réputation de garantir une plus grande sécurité. Enfin, ils offrent aux développeurs une grande souplesse d'utilisation. Linux a donc fait plier Microsoft. Jusque là, le groupe de Bill Gates conservait jalousement le secret de fabrication de Windows. L'assouplissement des règles imposées par Microsoft était l'un des grands enjeux du procès mené par la justice américaine et qui a abouti à un accord à l'amiable entre le gouvernement et le groupe le 13 décembre dernier. L'un des pans de l'accord consistait d'ailleurs dans une meilleure information de la part du groupe sur ses produits, sans pour autant imposer la divulgation directe du code.
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