Vendanges de septembre

La météo, nouvel indicateur avancé des mouvements boursiers ? Ayant chanté tout l'été, les investisseurs, pas vraiment pris au dépourvu, décidèrent de prendre leurs bénéfices quand la bise fut venue. Comme si le retour à des températures franchement automnales avait rafraîchi leurs ardeurs acheteuses. De la fièvre estivale à la tiédeur vendémiaire, les marchés risquent-ils le refroidissement, voire la grippe ? L'accès de frilosité qui a saisi les opérateurs la semaine passée ne sera-t-il que passager ou augure-t-il d'un véritable changement d'humeur ? Six séances de baisse consécutives sur le CAC 40 et l'Euro Stoxx 50, pour certains professionnels, ce n'est déjà plus ce que l'on appelle une simple consolidation. Six séances qui sont venues à bout des gains enregistrés en début de mois, donnant une fois encore raison à cet adage décidément coriace qui veut que septembre soit invariablement négatif... Il ne reste que deux jours au CAC 40 pour effacer ce petit recul de 2,8% et sécuriser les 4,3% gagnés au cours des trois derniers mois. Un nouveau trimestre qui s'achève mais un bilan encore positif depuis le début de l'année: près de 5% de hausse pour l'indice phare de la Bourse de Paris, idem à la City et à Milan, sans parler des 12% et 15% dont peuvent se targuer respectivement l'Ibex 35 madrilène et le Dax de Francfort. Pas de quoi pavoiser pour autant par rapport aux impressionnants 35% engrangés par le Nasdaq.....Remontée du pétrole, rechute du dollar, signaux très mitigés voire contradictoires envoyés par l'économie américaine, les derniers indicateurs ne sont pourtant pas follement enthousiasmants. Tiraillés entre la farouche détermination de ne pas être les laissés pour compte du "rally" et la peur au ventre d'un brutal retournement de marché, les investisseurs ne semblent pas tant avoir cédé à la grisaille automnale qu'avoir opté pour une tiédeur que l'on pourrait tout autant appeler de la prudence, voire de la bonne gestion. Les technologiques notamment et d'autres cycliques, comme les valeurs de luxe, avaient déjà diablement grimpé. Aussi, récolter les fruits de ce qui avait été semé au printemps après un plus-bas de six ans n'est-il sans doute qu'un signe rassurant de la maturité des opérateurs de marché...
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