En présentant ses derniers résultats annuels, Allianz a bien fait de prévenir que la chute des marchés pourrait continuer à le pénaliser. Car une fois de plus les provisions l'ont fait plonger dans le rouge. Sur le premier trimestre 2003, l'assureur a ainsi comptabilisé une perte nette de 520 millions d'euros, contre un bénéfice de 1,93 milliard un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters espéraient en moyenne une perte limitée à 408 millions.Et comme à la fin de l'année 2002, ce sont bien les provisions pour dépréciation d'actifs qui en sont responsables. Sans entrer dans les détails, l'assureur annonce qu'elles se sont élevées à 800 millions d'euros sur le trimestre.Ces provisions sont d'autant plus mal venues pour l'Allemand qu'elles masquent les réels progrès du groupe sur le plan opérationnel. "D'un point de vue opérationnel, l'exercice 2003 a connu un départ encourageant", souligne le communiqué. Les coûts ont notamment été réduits de 10,8% dans l'activité bancaire. Quant à la branche assurance, les entrées de primes ont augmenté de 9,8% et le ratio combiné (comparant les frais de gestions et de sinistres aux entrées de primes) est ressorti à 97,7 traduisant la rentabilité de l'activité.C'est d'ailleurs, aux yeux du groupe, un chiffre prometteur pour l'avenir. Il s'agit d'un "pas significatif vers la réalisation de notre objectif annuel de ratio inférieur à 100", ajoute le communiqué.Toutefois, ces progrès attendus tout au long de l'année pourraient encore être relégués au second plan par de nouvelles provisions. Car "le groupe anticipe d'autres importantes dépréciations de ses valeurs mobilières en cas de glissade des marchés de capitaux", prévient Allianz.En fin de journée, l'action lâche 0,15%, à 67,10 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:04

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