A l'image de Lufthansa, Air France vient de faire part d'une nette dégradation de son activité en mars. Sur le mois, le trafic passager a reculé de 1,9%. Mais, comme pour la compagnie allemande, c'est surtout au niveau du taux de remplissage que la détérioration est la plus sensible. A 75,4%, le coefficient d'occupation de la compagnie française a perdu 5,1 points par rapport à mars 2002.Sans surprise, c'est le conflit en Irak qui est pointé du doigt par le groupe. "Le déclenchement du conflit en Irak a accéléré, sur la deuxième quinzaine du mois, la détérioration de l'activité observée depuis le début du mois", souligne le communiqué, en précisant que "la zone la plus touchée par la crise internationale est bien sûr le proche-Orient, qui enregistre une baisse de 27,5% du trafic".Malgré ces chiffres, la compagnie est tout de même parvenue à sauver la face sur l'ensemble de son exercice 2002/2003, qui a pris fin le mois dernier. Le trafic annuel a augmenté de 2,9% et le taux de remplissage s'est légèrement accru (+0,2 point, à 76,2%).En Bourse, l'action a été malmenée mercredi, perdant 3,38%. Les propos alarmistes d'autres compagnies comme Lufthansa ou Alitalia la veille ont certainement fait craindre de mauvaises nouvelles aux investisseurs. D'autant que mardi soir Air France avait sans plus d'explication décidé de reporter d'une journée la publication de ses chiffres. Mais le groupe ne s'est finalement pas montré plus pessimiste qu'au cours des dernières semaines. Il a simplement répété les mesures annoncées fin mars, à savoir une réduction des capacités de 7% en avril et la limitation des investissements. Jeudi, le titre a toutefois poursuivi sa glissade, cédant 1,54%, à 9,57 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:59

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