Les télécoms devraient avoir profité à Vivendi au premier trimestre

"On devrait pour la première fois voir les fruits de la restructuration": cette remarque d'un analyste parisien résume assez bien le sentiment du marché à l'approche de la publication, mardi, des résultats du premier trimestre de Vivendi Universal.Selon les prévisions de quatre analystes recueillies par latribune.fr, le groupe dirigé par Jean-René Fourtou devrait en effet montrer de nets progrès au niveau opérationnel. Et ce sont les télécoms (avec Cegetel et plus modestement Maroc Telecom) qui devraient être le moteur de Vivendi. "Nous attendons une forte progression des marges dans les télécoms", confirme un autre spécialiste. La preuve en chiffres: alors que les revenus de cette branche ont progressé de 3,4%, les analystes visent un Ebit (équivalent du résultat d'exploitation) de 570 à 580 millions d'euros, en hausse de 17 à 19%.Canal Plus devrait également avoir fait de nets progrès. Après la perte opérationnelle de 57 millions d'euros de l'an passé (en pro forma), plusieurs professionnels s'attendent même à ce que la chaîne cryptée soit repassée dans le vert.A l'inverse, et comme l'a déjà laissé deviné le chiffre d'affaires publié à la mi-mai, les jeux et la musique se seront certainement inscrits en baisse, mais dans des proportions qui ne devraient affecter que partiellement les résultats de l'ensemble du groupe.Au global, et conformément à l'objectif de Vivendi (qui attend une forte amélioration de son résultat opérationnel en 2003 à données comparables), les analystes pronostiquent donc une progression significative de la performance de la société. Le résultat d'exploitation global pourrait ainsi atteindre les 700 millions d'euros, représentant un accroissement voisin de 15% en un an sur une base pro forma. A ce niveau, comme le souligne Fideuram-Wargny, la marge serait de 11,2%, contre 8,8% un an auparavant en données pro forma.La communauté financière se dit en revanche nettement moins à l'aise pour se prononcer sur le résultat net, le groupe n'ayant pas fourni d'éléments de comparaison vis-à-vis du premier trimestre 2002. Enfin, lors de la présentation des chiffres, les professionnels ne manqueront certainement pas de demander au groupe des précisions sur l'avancée de son recentrage et notamment la cession de ses actifs américains.
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