La guerre en Irak pousse aux prises de bénéfices

Après l'optimisme de la semaine dernière, les marchés financiers reviennent à une vision plus négative de la situation en Irak. Les investisseurs s'inquiètent d'un éventuel enlisement du conflit. Du coup, toutes les places sont dans le rouge. A Paris, le CAC 40 termine en baisse de 5,67% à 2.726,85 points, avec 3,6 milliards d'euros échangés. A New York, le Dow Jones lâche 3,2% et le Nasdaq 3%. A Londres, le FTSE 100 recule de 3,05%. A Francfort, le Dax plonge de 5,21%. L'euro se raffermit à 1,0641 dollar et le Brent reprend des couleurs au-dessus de 25 dollars le baril.Après un rebond de plus de 20% depuis la mi-mars à Paris, les investisseurs jouent la carte de la prudence depuis les derniers événements sur le front irakien. L'avance des troupes américano-britanniques apparaît plus faible qu'espéré, alors que, lors d'une intervention télévisée, Saddam Hussein a exhorté ses troupes à se battre "avec force", promettant une "victoire rapide". Le président américain George W. Bush avait, pour sa part, récemment indiqué que la guerre pourrait durer plus longtemps que prévu. Même son de cloche à Londres, où le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon, a admis qu'il ne fallait pas sous-estimer la résistance de "petits groupes d'hommes désespérés" ou de "terroristes" en Irak. Ce soir, les bombardements ont repris sur Bagdad. Par ailleurs, la tension diplomatique est montée d'un cran entre Washington et Moscou. La Maison Blanche accuse des entreprises russes de vendre des armes à l'Irak. La Russie a catégoriquement démenti.Du côté des valeurs, très lourdes chutes pour Suez (-12,98% à 10,53 euros), Alcatel (-11,55% à 6,43 euros), Vivendi Environnement (-9,33% à 16,03 euros) ou bien encore Bouygues (-9,29% à 19,81 euros). Les financières accusent également le coup. Axa abandonne 7,14% à 11,70 euros, AGF 4,07% à 25,90 euros, BNP Paribas 6,87% à 38,61 euros, Société Générale 5,5% à 51,50 euros.Dans le secteur des valeurs informatiques, Altran rechute de 10,62% à 3,03 euros. Cap Gemini, abaissée de "neutre" à "alléger" par UBS Warburg, recule de 6,2% à 25,70 euros. Egalement dégradé, Atos Origin lâche 7,2% à 25,52 euros.Sous pression également, les valeurs de tourisme. Club Méditerranée perd 8,16% à 19,14 euros, Air France 6% à 9,87 euros et Accor 5,86% à 28,57 euros.Principale actualité financière de la journée, l'annonce de l'augmentation de capital de France Télécom. Le montant est toujours fixé à 15 milliards d'euros, dont 9 seront souscrits par l'Etat. Les 6 milliards restants seraient "intégralement garantis" par un syndicat bancaire. Après un trou d'air de plus de 8% à l'ouverture, l'action termine en petite baisse de 0,99% à 20 euros. Elle est même passée, en milieu de matinée, en territoire positif. Le groupe estime qu'il pourra ainsi économiser 500 millions d'euros de frais financiers cette année. Les agences de notation Fitch et Moody's ont confirmé leur opinion sur la dette de l'opérateur, estimant que l'augmentation de capital était déjà intégrée.Du côté des valeurs de moindre envergure, Saveurs de France Brossard est réservé à la baisse sur un dernier cours de 18,10 euros, soit un repli de 27,05%. Le pâtissier a déçu en annonçant un recul de 15% de son bénéfice net en 2002, à 1,76 million d'euros.Olivier Pinaud Copyright Investir
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