Une banque s'oppose au plan de refinancement de Penauille

Suspendue depuis hier, la cotation du titre Penauille Polyservices devrait le rester jusqu'au début de la semaine prochaine. Le groupe de services aux entreprises a annoncé ce matin qu'une de ses banques créancières s'était opposée à la conclusion définitive d'un accord de restructuration de la dette qui avait été arrêté le 27 juin dernier. En conséquence, "afin d'éviter que cet événement ne prenne plus d'ampleur qu'il n'en mérite, la suspension de la cotation a été décidée", explique le groupe dans un communiqué, qui ajoute que la cotation du titre, suspendue sur un dernier cours de 13,24 euros, devrait reprendre "en début de semaine ". Selon les explications du directeur général de Penauille, "avec un engagement d'environ 13 millions d'euros, soit 3,45% du total, cette banque est la moins engagée des sept banques qui ont signé en juin l'accord de principe de refinancement" de la dette. D'après les dirigeants de Penauille, "cette banque mène un bras de fer pour se désengager et obtenir des autres banques qu'elles reprennent son crédit. Mais les banques trouveront un accord, elles ne peuvent pas ne pas en trouver, sinon elles devraient provisionner 360 millions d'euros et nous, déposer le bilan". Pour Jean de Courcel, directeur général du groupe, un tel schéma est impossible. Le plan de refinancement de Penauille tel qu'il avait été présenté en juin dernier comportait deux volets: d'une part l'obtention de crédits bancaires de 200 millions d'euros (avec des durées de 6 à 7 ans) et l'émission d'obligations à bons de souscription d'actions remboursables (Obsar) d'une durée de sept ans et demi pour un montant de 160 millions d'euros (lire ci-contre). Parallèlement à cette annonce, le groupe a présenté ses résultats semestriels. Ceux-ci font ressortir un doublement de sa perte nette, part du groupe, au premier semestre 2003 à 25,6 millions d'euros. Concernant la dette nette du groupe, elle s'élevait au 30 juin à 515,4 millions d'euros contre 520 millions six mois plus tôt. L'explosion de l'endettement de Penauille remonte à l'acquisition en juillet 2002 de Globeground, un rachat qui avait permis au groupe de se positionner comme un leader mondial des services aéroportuaires. Pour la suite de l'exercice, Penauille dit viser "le retour à l'équilibre du résultat net" pour le second semestre.
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