Tension maximale sur le pétrole avant la réunion de l'Opep

Après le nouveau record historique mardi soir à New York (42,33 dollars le baril), l'Opep parviendra-t-elle à stopper la hausse des cours du pétrole? Rien n'est moins sûr, tant le marché est paniqué après l'attaque terroriste contre les intérêts pétroliers le week-end dernier en Arabie Saoudite.C'est demain jeudi que les pays membres du cartel doivent décider d'une hausse de leurs quotas de production, voire de leur suppression temporaire, un point sur lequel de sérieuses divergences demeuraient mercredi soir. Selon toute vraisemblance, la production totale autorisée pourrait augmenter d'au moins 2,5 millions de barils par jour, pour atteindre 26 millions. Mais, selon les analystes, cette hausse risque bien d'avoir un impact très limité sur les cours. Car la production actuelle (28 millions de barils par jour) dépasse déjà largement les quotas autorisés. De plus, ce ne sont pas les niveaux de production à court terme qui inquiètent actuellement les marchés, mais les menaces de baisse importante et involontaire de la production à moyen et long termes, en cas d'attaque terroriste contre des infrastructures pétrolières. Il est maintenant devenu clair qu'Al-Qaida est déterminé à s'en prendre au pétrole, afin de déstabiliser l'économie occidentale et le régime saoudien allié des Etats-Unis. "Les prix sont déterminés par les marchés et sont affectés par plusieurs facteurs, qui, pour la plupart, sont hors de contrôle de l'Opep", a d'ailleurs souligné le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi.Mercredi matin, les déclarations rassurantes des pays producteurs se sont cependant multipliées. Le ministre saoudien a ainsi assuré que son pays et l'Opep "travaillent à une stabilisation des prix à l'intérieur de la fourchette 22-28 dollars pour le panier de bruts de l'Opep". De leur côté, les Emirats arabes unis ont annoncé qu'ils augmenteront effectivement leur production de 400.000 barils/jour au mois de juin pour contribuer à apaiser la flambée des prix sur le marché mondial. Mercredi après-midi, sur le marché de New York, cette envolée des prix semblait marquer une pause. Vers 18h, heure de Paris, le baril s'inscrivait en baisse de 98 cents, à 41,35dollars.
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