Pendant la campagne, les investissements continuent

Les indicateurs semblent être au vert aux Etats-Unis. Les bénéfices des entreprises sont en hausse, la bourse va bien, l'économie aussi, et si l'emploi repartait, tout irait pour le mieux. Mais il y a une inconnue de taille au tableau. Cette année est une année électorale. Difficile de l'oublier, d'ailleurs, avec les primaires démocrates qui se poursuivent. En général, les années électorales sont fastes pour la Bourse. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée par l'historien boursier Jeff Hirsch. Mais Ba bourse se porte encore mieux quand le président sortant est réélu. Quand un parti a conservé la Maison Blanche, le Dow Jones a gagné, en moyenne, 15,8% sur l'année. En revanche, quand l'opposition réussit l'alternance, il semble que cela pèse sur le Dow Jones, puisque selon les études de Jeff Hirsch, que ce soit pour cette raison ou pour d'autres, l'indice phare de Wall Street perd en moyenne 1,4%.... Sur les 15 dernières années d'élection, le Dow a fini l'année en baisse quatre fois seulement. Et la plupart du temps, les désillusions se sont produites plutôt sur les six premiers mois de l'année, alors que l'élection est toujours programmée pour un mardi du mois de novembre dans la Constitution. Autrement dit, d'ici à juin, les choses pourraient se gâter. En particulier si les investisseurs commencent à avoir des doutes sur le succès à venir de George Bush. Ce qui pourrait bien être le cas. Non seulement les sondages sont de moins en moins favorables au président Bush, empêtré qu'il est dans la polémique sur les armes de destructions massives ou sur ses états de services dans l'Armée - il n'est pas allé au Vietnam. Mais en plus, le camp républicain lui-même commence à douter. Les conseillers de Bush se frottaient déjà les mains quand un autre démocrate, Howard Dean, tenait la corde, il y a quelques semaines. Il aurait été, selon eux, facile à battre. Contre la guerre, trop à gauche, teigneux avec les autres candidats démocrates, les Républicains le trouvaient juste comme il fallait. Ils avaient d'ailleurs déjà commencé à réfléchir à des publicités anti-Dean. Changement de décor maintenant. Démocrate du Massachusetts, John Kerry est certes lui aussi "à gauche", mais s'il est fils de riche, il est quand même allé au Vietnam et est revenu bardé de médailles. Il ne reste plus aux Républicains qu'à le peindre comme un dangereux extrémiste, puisqu'à son retour du Vietnam, il a milité haut et fort contre la guerre. Certains sites web conservateurs affichent même des photos truquées de Kerry avec l'une des idoles de l'époque, Jane Fonda ! Reste que cette campagne électorale est pleine de suspens et qu'une guerre, celle d'Irak, peut en cacher une autre, plus ancienne...
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