Bagarre de moteurs en vue sous le capot d'Internet

On surfe de moins en moins sans moteur. Une récente étude du cabinet a montré cette semaine que les outils de recherche ont été l'origine d'un gros tiers des visites sur la toile au mois de décembre en France. Les moteurs type Google sont même désormais la première des trois grandes sources d'acquisition de trafic sur Internet, dominant légèrement le recours aux liens externes et les accès directs (saisie directe de l'adresse, favoris, liens contenus dans des courriels).Sur ce gros tiers, autant dire que Google, précisément, a de nouveau réalisé un carton. Le leader mondial des moteurs de recherche a battu un record en étant à l'origine de pas moins de 65% des accès en décembre contre 55 % un an plus tôt. Une performance achevant d'en faire le point d'entrée largement privilégié des internautes, tant en France que dans les autres grands pays occidentaux. Très logiquement, dans les grands événement boursiers de 2004, la cotation de Google devrait être l'un de ceux qui retiendra l'attention étant donnée la domination qu'il exerce sur le marché non seulement des moteurs de recherche, mais aussi sur celui du référencement payant. Mais, paradoxalement, 2004 devrait aussi marquer la fin de son règne sans partage. En annonçant cette semaine les meilleurs résultats de sa jeune histoire, Yahoo a en effet laissé entendre qu'il allait bientôt cesser d'utiliser Google comme moteur de recherche de son portail.Ce n'est d'ailleurs guère surprenant puisque le portail américain s'est justement renforcé l'année dernière dans les outils de recherche en rachetant coup sur coup Inktomi et Overture pour un investissement total de deux milliards de dollars. Il aurait été pour le moins étrange que Yahoo n'en vienne pas à utiliser ses propres technologies, d'autant qu'Overture explique dans une large mesure l'augmentation de 132 % du chiffre d'affaires au quatrième trimestre.Le nouveau moteur de recherche "maison" de Yahoo est donc en phase active de développement. En rappelant que selon les analystes du cabinet ComsCcore, Google a accueilli 61 millions de visiteurs en décembre et Yahoo 111 millions - même si ceux là n'effectuent pas tous une recherche - on mesure l'impact que l'arrivée de ce nouvel outil devrait représenter. La part de marché de Google qui aujourd'hui dépasse les 80 % devrait retomber entre 50 et 60 %, Yahoo atteignant très vite au moins 40 %. Sans être un drame pour Google en terme de revenus - le contrat avec Yahoo, sans référencement payant, ne dépasse pas les 10 millions de dollars par an - l'arrivée du moteur du portail américain va intensifier une concurrence à laquelle Microsoft pourrait également à terme donner un coup de fouet.
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