Les ménages français toujours moroses en janvier

Ce n'est toujours pas le beau fixe pour le moral des ménages français. Certes, l'indicateur global qui le mesure, publié ce matin par l'Insee, s'affiche stable en janvier par rapport au mois précédent. Mais le niveau auquel il s'établit (-25 points) est le plus bas depuis décembre 2003. Et l'inquiétude suscitée par la situation de l'emploi continue de peser sur le moral des Français.Le manque d'enthousiasme des ménages se retrouve dans presque toutes les composantes de cet indicateur. Comme le souligne l'Insee dans son communiqué, "seule l'opinion des ménages sur l'opportunité d'acheter enregistre une amélioration en janvier" (passant de -15 à -12 en données CVS). En revanche, "le solde d'opinion relatif à l'évolution passée de la situation financière personnelle des ménages et celui relatif à leur situation financière future se dégradent légèrement".Si les ménages se sentent moroses, la situation de l'emploi y est pour beaucoup. Alors que l'année 2004 s'est terminée avec un taux de chômage de 9,9% (lire ci-contre), les Français s'inquiètent plus que jamais pour leur emploi. Ainsi, leur opinion sur les perspectives d'augmentation du chômage, qui s'était améliorée en novembre et en décembre, retombant de 50 à 44, s'est de nouveau dégradée ce mois-ci, remontant à 51. Ce qui souligne d'autant plus l'ampleur du défi qui est posé au gouvernement, alors que Jean-Pierre Raffarin a promis de nouveau, le week-end dernier, une baisse "significative et durable" du chômage cette année.Inquiets pour leur emploi, les Français estiment que leur situation financière actuelle et ses perspectives d'évolution se dégradent. "Les préoccupations des ménages sont toujours là, estime Marc Touati, chef économiste de Natexis Banques Populaires, interrogé par Bloomberg, l'emploi a du mal à repartir et la situation des revenus des consommateurs n'est pas terrible".Autant d'éléments préoccupants, alors que la consommation des ménages est un élément décisif pour la croissance de l'économie française. Le gouvernement s'est fixé comme objectif d'atteindre 2,5% cette année. Mais la plupart des économistes tablent sur une croissance aux environs de 2% en 2005.
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