Coup de froid sur Wall Street

La vague de froid qui sévit actuellement dans le nord-est des Etats-Unis n'a pas épargné Big Apple, ni Wall Street, dans le sud de l'île de Manhattan. Avant même l'apparition des congères dans la "rue du Mur", les salles de marchés voisines, sans doute mues par leur obsession d'anticipation, se montraient pour le moins frileuses depuis le début du mois de janvier, réservant un accueil glacial à la plupart des résultats publiés, à l'exception peut-être de la succulente dernière livraison d'Apple. Même le géant General Electric, première capitalisation boursière américaine, donc mondiale, et l'un des baromètres de Wall Street en raison de la diversité de ses activités, n'a récolté qu'une indifférence confinant au mépris à l'annonce d'une progression de 18% de son bénéfice vendredi....Pour la première fois depuis 1982, les marchés américains ont démarré l'année par trois semaines consécutives de baisse. Le Dow Jones a perdu 3,6% depuis le 3 janvier et effacé ainsi tous ses gains engrangés en un an, et le Nasdaq accuse un repli de 6,5%. De quoi refroidir les ardeurs, lorsque l'on sait que le mois de janvier est censé donner le "la" du reste de l'année sur les marchés. Quid du fameux "effet janvier", cet élan acheteur des investisseurs ayant vendu leurs actions en fin d'année pour des raisons fiscales et gonflés d'optimisme et de liquidités disponibles pour de nouveaux placements? Le mythe a encore brillé par son absence cette année et pourra bientôt se ranger dans la catégorie des nombreuses légendes de la place dénuées de fondements. Les rigueurs de l'hiver ne sont pas étrangères à l'atmosphère polaire du "floor", le parquet du New York Stock Exchange où s'opèrent les échanges à la criée. Suite à la chute des températures, les craintes de pénurie de combustibles ont ressurgi, provoquant une nouvelle flambée des prix du brut. Outre la nervosité habituelle à l'aube de la saison des résultats, les investisseurs ont, il est vrai, quelques raisons de se montrer fiévreux à l'approche des élections en Irak et de la réunion de l'OPEP, toutes deux prévues dimanche prochain, juste avant la réunion de la Fed le 1er et le 2 février... Et pourtant, un quart des sociétés du S&P500 ont déjà publié leurs chiffres du dernier trimestre et 80% d'entre elles ont satisfait voire dépassé les attentes. Cette semaine, plus de 200 firmes se dévoileront, dont une poignée de poids lourds du Dow Jones, tels que les labos Johnson & Johnson et Merck lundi, Microsoft mercredi ou McDonald's vendredi. L'austérité du climat ne permet aucune déception.
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