Après une hausse de 0,3% au trimestre précédent, la croissance des 12 pays de la Zone euro s'est accélérée à 0,6% au troisième trimestre. Publié par l'Office européen des statistiques Eurostat, ce chiffre s'avère meilleur que celui du consensus d'analystes recueilli par l'agence Bloomberg, qui tablait sur une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de 0,5%. Essentiellement tiré par les exportations et la consommation domestique, il s'agit du meilleur taux de croissance enregistré par la Zone depuis début 2004. Toujours grâce aux exportations, revigorée par le déclin de la monnaie unique par rapport au billet vert, la croissance allemande s'est inscrite à 0,6%, après 0,2% au trimestre précédent (voir ci-contre). Portée de son côté par sa demande intérieure, la France enregistre 0,7% de croissance, contre 0,1% au deuxième trimestre. Parallèlement, l'Espagne poursuit sur sa lancée, avec une croissance toujours vigoureuse de 0,8%, contre 0,9% . En revanche, l'Italie retombe à 0,3% de croissance, après 0,7% au trimestre précédent. Il convient néanmoins de nuancer ces bonnes surprises. Sur un an, la croissance atteint 1,5%, contre 1,1% au trimestre précédent, contre une croissance mondiale supérieure à 4%, tirée par des pays comme la Chine, l'Inde, la Turquie ou le Brésil. Même modeste, cette amélioration, conjuguée à l'augmentation du taux d'inflation, devrait peser sur la décision de resserrement monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE), prévient Laure Maillard, économiste chez Ixis. De plus en plus d'économistes s'attendent à un premier tour de vis monétaire dès le mois de décembre. La BCE maintient son taux minimum de refinancement à 2% depuis juin 2003.Pour l'ensemble des 25 pays de l'Union européenne, la croissance s'est également accélérée à 0,6% sur le trimestre et 1,6% sur un an, contre 0,4% et 1,3% au trimestre précédent.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:35

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