Recul de la production industrielle dans la zone euro en février

Mauvaise nouvelle pour la zone euro. Selon l'office européen des statistiques, Eurostat, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a reculé de 0,5% en février par rapport au mois précédent. Sur un an, celle-ci a néanmoins progressé de 0,6%.Par ailleurs, Eurostat a révisé à la baisse les statistiques de janvier. Au cours du premier mois de l'année, la production industrielle a finalement progressé de 0,3% contre 0,5% initialement annoncé. Une révision embarrassante alors que la Commission européenne relevait hier ses prévisions de croissance pour 2005 de 1,6% à 2%, justifiant cette décision par la bonne tenue de la production industrielle en janvier (voir ci-contre).Dans l'ensemble de l'Union européenne, les statistiques ne sont pas plus réjouissantes, la production industrielle affichant un repli de 0,4% en janvier et février (+0,4% sur un an). Selon Eurostat, seul le secteur énergétique peut se targuer d'enregistrer une hausse de sa production en février (+3,9%), stimulé par la flambée récente des cours du brut. Les productions de biens de consommation durables et de biens d'investissement ont respectivement reculé 0,5% et 0,7% (0,7% et 0,6% sur un an). Même tendance à la baisse pour les biens de consommation non durables et les biens intermédiaires dont les productions ont reculé de 0,8% et 1,4% (0,7% et 1,5% en glissement annuel).Les plus fortes hausses mensuelles sont à mettre au crédit de l'Estonie (+5,2%), des Pays-Bas (4,7%) et du Portugal (+3,5%). En Irlande, la production industrielle a chuté de 9%. En Allemagne et en France, les deux poids lourds de la zone euro, la production industrielle a respectivement reculé de 1,4% et 0,5%."On connaît par coeur les trois raisons principales de cette morosité: un euro qui reste trop cher par rapport au dollar; une demande de biens de consommation anémique; l'augmentation des prix des matières premières et du pétrole qui met les marges et les capacités d'investissement des entreprises de la zone euro sous pression", explique Nicolas Bouzou au Xerfi. "Mais ce qui inquiète le plus aujourd'hui, c'est la plongée générale des soldes d'opinions, ce qui n'augure évidemment rien de bon pour le deuxième trimestre", ajoute l'économiste.Ce matin, l'Allemagne a enregistré une très nette dégradation de l'indice Zew (voir ci-contre), reflétant ainsi les inquiétudes des acteurs économiques et financiers quant à la solidité de la reprise outre-Rhin.
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