L'Autorité de Régulation des Commissions Electroniques et Postales (Arcep) a publié jeudi soir son baromètre des marchés pour le premier trimestre 2005. Le périmètre d'observation a été élargi puisque sont pris en compte désormais tous les fournisseurs d'accès Internet et les transporteurs de données.L'Arcep a ainsi recensé 33,6 millions de lignes fixes utilisées pour les services téléphoniques alors que le nombre d'abonnements est plus élevé à 35,1 millions. La différence vient du développement du dégroupage, qui permet à une même ligne de supporter l'accès au service téléphonique classique mais aussi celui de la téléphonie par Internet (ou IP).Même si le baromètre ne donne pas d'éléments de comparaison par rapport à l'an dernier, il est clair que le nombre de lignes dégroupées ne cesse d'augmenter. Au premier trimestre, ce type de ligne dépassait les 2 millions, l'Arcep précisant tout de même que plus de 500.000 lignes supplémentaires ont été dégroupées sur les trois premiers mois 2005.Par ailleurs, pour la première fois le baromètre est en mesure de donner des indications sur le service de téléphonie sur le Web (IP). Le nombre d'utilisateurs de ce type de communications s'est élevé à 1,5 million au premier trimestre pour 1,5 milliard de minutes consommées, soit 6% du trafic total.En termes d'activité, la téléphonie fixe continue à voir ses revenus baisser de 7,1% à 3 milliards d'euros. En revanche les revenus liés à Internet enregistrent une forte progression de 15% à 747 millions d'euros. L'Arcep précise par ailleurs que les deux tiers de ces revenus proviennent du haut débit.Ce type de souscription continue d'ailleurs à croître de manière impressionnante. Près de 800.000 abonnements supplémentaires ont été enregistrés au cours du premier trimestre. Le haut débit représente désormais 60% du parc total d'abonnés à Internet. Ce dernier s'établit à plus de 12 millions de personnes à fin mars 2005. Enfin, le baromètre fait le point sur la téléphonie mobile. Le parc d'abonnements à ce type de téléphonie continue à croître. Sur un an, il a augmenté de 7% à 45 millions, dont plus de la majorité sont des forfaits.Mais la téléphonie mobile, c'est aussi les SMS, dont le succès ne se dément pas. Le nombre de SMS échangés au premier trimestre 2005 s'est élevé à 3,2 milliards, en hausse de 25% sur un an.Au final, les revenus de la téléphonie mobile dépassent désormais largement la téléphonie fixe, puisqu'ils approchent doucement des 4 milliards d'euros, en hausse de 11% sur un an.

latribune.fr

19 Oct 2008, 19:54

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