E.ON cède sa filiale immobilière Viterra pour 7 milliards d'euros

E.ON relève ses objectitfs 2005. Le bénéfice annuel du groupe allemand d'énergie devrait désormais "dépasser nettement" le niveau de 2004. Il ne faut pas y voir une brusque accélération de l'activité du groupe. E.ON va simplement profiter d'un événement exceptionnel: la cession de sa filiale immobilière Viterra.Sur le prix annoncé de 7 milliards d'euros (dont 3 milliards de reprise de dette), E.ON devrait en effet dégager une plus-value comptable de 2,4 milliards d'euros. De quoi doper les résultats.Récemment, le groupe avait d'ailleurs laissé entendre que le niveau de son bénéfice annuel dépendrait des recettes de diverses cessions prévues. Sur Viterra, il est en tout cas parvenu à faire monter les enchères, en répétant jusqu'au dernier moment qu'il hésitait entre une cession pure et simple et une mise en Bourse.Reste que si le groupe réalise une belle opération sur le plan financier, cette transaction pourrait faire grincer des dents en Allemagne. Grâce aux 138.000 logements de Viterra (évalués à quelque 5,6 milliards d'euros), l'acquéreur Deutsche Annington va porter son portefeuille à 230.000 logements, devenant le numéro un du secteur outre-Rhin.Certes, le marché allemand a été habitué ces derniers mois à ce type de transactions, tant le marché immobilier y a été jugé sous-évalué. Mais cette acquisition risque surtout d'être vue comme une nouvelle offensive néfaste des fonds d'investissements, Deutsche Annington étant une filiale du fonds britannique Terra Firma. Car, depuis la démission forcée du patron de Deutsche Börse sous la pression de TCI, de nombreuses voix ont fustigé la montée en puissance des fonds d'investissement dans l'économie allemande.
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