Après avoir fait fléchir Deutsche Börse, TCI semble aussi vouloir dicter sa loi à Euronext. Le fonds d'investissement, actionnaire d'Euronext à hauteur de 4%, vient en effet de mettre en garde l'opérateur paneuropéen concernant ses vues sur le London Stock Exchange (LSE). "Nous n'autoriserons pas non plus Euronext à payer trop cher pour racheter le London Stock Exchange", a averti Christopher Hohn, le patron, dans le quotidien allemand Handelsblatt.TCI pourrait même se positionner contre cette opération (sur laquelle on en saura plus en septembre), Christopher Hohn ayant par ailleurs précisé que l'achat du LSE n'était qu'"une option". TCI avait à cet égard déjà indiqué qu'il refuserait toute offre de plus de 400 pence par action (le groupe britannique vaut actuellement plus de 480 pence par titre).Le fonds a d'ailleurs d'autres projets. Début mai, l'un de ses dirigeants, Patrick Degorce, avait appelé de ses voeux un rapprochement entre Euronext et Deutsche Börse. "Ce serait fantastique. Du point de vue de leur structure, les deux [plates-formes] iraient bien ensemble. Cela serait plus sensé qu'une acquisition coûteuse du London Stock Exchange", avait-il lancé dans un interview au Handelsblatt (voir ci-contre).Euronext devra-t-il se plier aux exigences de son actionnaire ? L'exemple de Deutsche Börse donne en tout cas à penser que TCI bataillera jusqu'au bout. Rappelons que récemment (voir ci-contre), le fonds britannique a contraint l'opérateur allemand à retirer son offre de 1,3 milliard de livres sur le LSE et a obtenu la démission du patron Werner Seifert dont il contestait la stratégie.

latribune.fr

19 Oct 2008, 21:10

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