Le gouvernement tente de rassurer sur le lancement de la TNT

Dans le dossier explosif de la télévision numérique terrestre (TNT), le gouvernement a tenté de déminer le terrain mardi. Le ministère de la Culture et de la Communication a reçu toutes les parties avec pour ordre du jour le compte à rebours du lancement des chaînes gratuites prévu pour mars prochain. Première assurance donnée à l'issue de la réunion, alors que le gouvernement a opté en décembre pour la cohabitation de deux normes de diffusion - le Mpeg-2 et le Mpeg-4 -, le calendrier ne sera pas perturbé.En effet, selon les chaînes de télévision représentées à la réunion, il n'y a "pas de tension sur le marché des programmes", a-t-on indiqué au ministère, soulignant que le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres a "rappelé l'intérêt qu'il portait à l'attractivité des programmes". Autre point abordé: les décodeurs. Les industriels ont garanti que l'offre sera suffisante à partir de février et qu'ils coûteront entre 70 et 100 euros. Dès le 17 janvier, les expérimentations techniques commenceront, "à partir du site de la tour Eiffel et avec les programmes des chaînes gratuites existantes, pour tester leur bonne réception". Ces expérimentations doivent encore recevoir l'autorisation du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Une nouvelle réunion sera organisée à la mi-février par le ministère, qui invitera les distributeurs. En revanche, rien n'a pour l'instant filtré sur les conséquences - notamment économiques - de la cohabitation des deux normes de diffusion des nouvelles chaînes finalement décidée par le gouvernement, contre l'avis du CSA. En décembre, le ministère a décidé de choisir la norme Mpeg-4 pour les chaînes payantes, norme censée permettre de diffuser des chaînes haute-définition et d'économiser des fréquences. Or, cette décision pourrait entraîner le report du lancement de ces chaînes programmé pour septembre alors que la plupart, à l'exception de Canal Plus, sont censées partager sur les multiplexes les coûts de diffusion avec les chaînes gratuites, chaînes publiques exceptées. Autre point, en utilisant moins d'espace que leurs consoeurs gratuites, les chaînes pourraient exiger une révision des tarifs. Au vu de ces problématiques, une recomposition des multiplexes est souhaitée par plusieurs acteurs.
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