Saint-Gobain revoit en baisse ses objectifs 2005

Saint-Gobain dans le sillage de Lafarge. Une semaine après l'alerte du cimentier français, le leader mondial des matériaux de construction a indiqué qu'il revoyait à la baisse ses objectifs pour l'année 2005. Saint-Gobain prévoit désormais une progression de son résultat d'exploitation de 4,9% pour 2005 contre 6% précédemment. Cette annonce pèse sur le titre en Bourse. Il se reprend toutefois en fin de journée, en ne cédant que 0,85% à 45,35 euros, à la clôture. Pour les analystes de Fideuram Wargny, le cours intégrait déjà en partie les difficultés de Saint-Gobain et prévoyait donc en quelque sorte cet avertissement.Le groupe dirigé par Jean-Louis Beffa attribue cette révision à la baisse par un durcissement de l'environnement du marché du à l'augmentation des prix de l'énergie. Saint-Gobain a toutefois présenté un chiffre d'affaires pour les neuf premiers mois de son exercice 2005 en hausse de 6,9% à 25,74 milliards d'euros. Les volumes ont seulement augmenté de 0,2% alors que les prix de ventes se sont accrus de 1,7%.Aux Etats-Unis, où son concurrent Lafarge éprouve des difficultés (voir ci-contre), la croissance du chiffre d'affaires de Saint-Gobain est quasiment nulle à +0,5% sur neuf mois. En revanche, les performances sont plus satisfaisantes en France avec une progression de 5,3% de ses activités à 8,45 milliards d'euros. Dans les autres pays européens, le chiffre d'affaires s'élèvent à 10,94 milliards d'euros, en hausse de 7,5%.Convoité par Saint-Gobain, BPB dévoile un plan de développement sur cinq ans Le plâtrier britannique BPB, qui fait l'objet d'une offre de rachat par Saint-Gobain, a annoncé qu'il voulait accroître sa capacité de production d'un tiers dans les cinq prochaines années. Il compte mettre en place un programme de construction d'usines en Europe pour remplir cet objectif. Cette décision s'inscrit dans la stratégie de développement de BPB qui souhaite se renforcer afin de rester indépendant. Le groupe britannique s'est engagé à augmenter son dividende de 88% dans les trois prochaines années afin de convaincre ses actionnaires de rejeter l'offre de rachat de Saint-Gobain.
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