L'Express s'offre une nouvelle formule le 23 novembre

Six mois après avoir obtenu son passeport belge en tombant dans l'escarcelle du groupe de presse Roularta, L'Express fait peau neuve jeudi 23 novembre.

Pour Christophe Barbier, tout juste promu directeur de la rédaction, ce "toilettage" doit rendre le titre "plus réactif" et "plus engagé" et lui permettre de retrouver ses fondamentaux, être un journal engagé et utile au lecteur. "L'Express manquait de couleur et de chaleur, il nous faut remettre de l'émotionnel", estime-t-il. Face "à une droite qui achète le Point et une gauche qui opte pour le Nouvel Observateur, L'Express, républicain et démocratique, a sa place à prendre.

Rick de Nolf, le patron de Roularta, n'était pas encore propriétaire à 100% de L'Express qu'il ambitionnait déjà de revoir de fond en comble L'Express Mag, un supplément "à fort pouvoir d'attraction publicitaire". Surtout lu par les femmes, le titre change lui aussi et se rebaptise L'Express Styles. Le magazine, qui ambitionne d'être "un féminin d'investigation", se déleste dans la foulée des pages Arts et Spectacle qui réintègrent l'hebdo.

Cette nouvelle donne a motivé la refonte du chemin de fer - la structure du journal - de l'Express. Ainsi l'entretien est désormais placé en début de journal et vole la vedette aux fameux Indiscrets. Il est consacré à "une personne à forte notoriété quel que soit son domaine de compétence". De même, les pages Economies qui prennent une orientation "plus business" ne sont plus placées à la fin du journal.

L'objectif de ce relookage est bien sûr de gagner de nouveaux lecteurs et si possible des plus jeunes. Malgré des ventes en hausse - elles sont passées en quatre ans de 413.605 à 437.762 exemplaires, selon l'OJD -, l'Express souffre comme toute la presse française d'une baisse non négligeable de ses ventes en kiosques. Dans un contexte il est vrai de baisse sensible des points de ventes. Christophe Barbier espère faire passer les ventes en kiosques de 70.000 exemplaires aujourd'hui à 80.000 exemplaires "le plus vite possible". Les élections présidentielles au printemps prochain devraient jouer en sa faveur.

En redressant ses ventes, L'Express se rapprochera des objectifs imposés par son nouveau propriétaire. Roularta a imposé au magazine et à tous ceux du groupe Express-Expansion (Lire, L'Etudiant...) de dégager d'ici trois ans 10% de rentabilité. Aucun chiffre n'est donné, si ce n'est que L'Express, qui représente la moitié du chiffre d'affaires du groupe Express-Expansion, "est à l'équilibre".

Sur Internet, L'Express semble beaucoup plus frileux que son concurrent Le Nouvel Observateur. "Un gros effort a été fait et la rédaction collabore de plus en plus au Web", se défend le directeur de la rédaction, tout en ajoutant qu'une organisation "bi-média" n'est pas adaptée à l'hebdomadaire.

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