Les Pays-Bas donnent leur feu vert à la fusion Nyse/Euronext

A moins d'une surprise, l'assemblée générale extraordinaire de la Bourse paneuropéenne devrait voter demain le projet de rapprochement transatlantique. Le gouvernement néerlandais a donné son accord, même si Dexia s'y oppose.

Après l'accord des régulateurs d'Euronext à la fusion avec la Bourse de New York, celui de Paris Europlace, association de promotion de la place de Paris, il manquait encore le feu vert du gouvernement des Pays-Bas, nécessaire pour Euronext NV, société de droit néerlandais. C'est maintenant chose faite: le ministre des Finances néerlandais Gerrit Zalm se déclare enclin à approuver la fusion entre Euronext et Nyse Group dans une lettre adressée aux deux groupes la semaine dernière et rendue publique ce matin.

Dans ce courrier, Gerrit Zalm indique néanmoins attendre toujours certaines informations pour entamer une procédure formelle, mais fait part de son "intention d'accorder les déclarations requises de non objection" à la fusion et la "licence de Bourse" à l'entité ainsi créée.

A moins d'un rebondissement de dernière minute, les actionnaires d'Euronext devraient approuver demain le projet de rapprochement transatlantique. Avec 32,6% de fonds américains et 25,7% de Britanniques, les forces en présence sont nettement en faveur de l'opération. Ne pas la voter reviendrait pour eux à courir le risque d'un effondrement de l'action et à se priver d'une prime par rapport au cours actuel.

Même le britannique TCI, partisan de la première heure d'une transaction d'Euronext avec Deutsche Börse, n'a plus intérêt à un échec de Nyse-Euronext. Par ailleurs, plusieurs banques françaises ont apporté leur soutien à la fusion, comme la Société Générale et le Crédit Agricole.

Avec 0,37% des parts, le franco-belge Dexia n'empêchera pas la fusion, malgré son opposition exprimée ce matin dans Les Echos et son intention de voter contre. "Cette fusion avec la Bourse de New York nous apparaît poser deux problèmes fondamentaux. Tout d'abord, c'est une prise de contrôle du Nyse sur Euronext. Il s'agit en quelque sorte de la naissance d' 'AmericaNext'... De plus, cette opération va à l'encontre de la vision originelle d'Euronext, en tant que Bourse paneuropéenne. Enfin, sous couvert de marché ouvert, les Etats-Unis font preuve d'une hégémonie réglementaire", affirme ainsi Axel Miller, administrateur délégué de Dexia.

Euronext a aussi annoncé ce matin la signature d'un accord portant sur le rachat de 51% de SecFinex, société spécialisée dans la négociation électronique de prêt-emprunt de titres. La Bourse paneuropéenne souligne que le prêt-emprunt de titres en Europe est "un marché en pleine expansion avec, en 2005, plus de 500 milliards d'encours sur actions européennes".

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.