Adobe profite de l'acquisition de Macromedia

Poussé par la croissance externe et un marché dynamique, le chiffre d'affaires annuel de l'éditeur américain a progressé de 31%.

Si dans le domaine technologique, certains mariages ne sont pas toujours synonymes d'accroissement de valeur, dans le cas d'Adobe et de Macromedia, il s'agit en revanche d'un véritable succès. En effet, 18 mois après l'acquisition de Macromedia (éditeur du logiciel d'animation Flash) par son compatriote Adobe (concepteur du format PDF et du logiciel de retouche photo Photoshop) pour 3,4 milliards de dollars, le nouveau groupe semble parfaitement en ordre de marche.

Pour son premier résultat annuel consolidé, Adobe a en effet réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 milliards de dollars en progression de 31%. Quant au résultat net, il fléchit de 15% (à 504, 4 millions de dollars) en raison des charges liées au rachat de Macromedia.

Lors de son union avec Macromedia, Bruce Chizen, le PDG d'Adobe expliquait qu'il souhaitait unir "le meilleur des deux mondes" afin de fournir aux clients tous les éléments nécessaires à la création, à la gestion et à la diffusion des documents numériques sur tous les systèmes et tous les types de plates-formes.

Si les synergies techniques étaient évidentes, en revanche, les analystes s'interrogeaient sur la capacité d'Adobe (1,2 milliard de dollars de chiffre d'affaires à l'époque) à intégrer un groupe aussi important (422 millions de chiffre d'affaires) : "un tel rapprochement n'est jamais facile mais nous avions les mêmes clients et une vision très proche de notre métier" explique Bruce Chizen à La Tribune.

Cette proximité a permis à Adobe d'intégrer rapidement les produits de Macromedia et de développer de nouvelles solutions. Ainsi l'éditeur va bientôt sortir sa nouvelle "Creative Suite" qui regroupe 14 produits et que Bruce Chizen qualifie comme étant "le plus grand lancement dans toute l'histoire d'Adobe".

Par ailleurs, Adobe bénéficie d'un environnement économique favorable. Ayant pris le virage des grandes entreprises au début des années 2000 (après une décennie au service exclusif des créatifs), l'éditeur bénéficie de l'explosion des documents qui circulent sur le Web et qui requièrent de nouveaux outils d'affichage et de création. Enfin, le boom des applications multimédia et de la vidéo sur les téléphones mobiles profite à Flash qui est le principal outil pour développer de telles applications.

La dynamique devrait se poursuivre en 2007 puisque Adobe qui est désormais rentré dans leu "Top ten" des éditeurs mondiaux prévoit une croissance de son chiffre d'affaires de 15% et une progression comprise entre 25 et 27% de sa marge opérationnelle. A l'ouverture de Wall Street, vendredi, l'action Adobe grimpait de 3,9% à 42,4 dollars.

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