PEE, PERP, PERCO : pourquoi tant de formules ?

S'il existe tant de formule pour financer sa retraite, c'est tout simplement pour favoriser l'épargne à long terme. Avec comme objectif sous jacent, inciter les salariés à se constituer une retraite complémentaire. Avec l'aide de l'Etat, à grand renfort d'exonération d'impôt ou de déductions du revenu imposable. Mais attention à l'envers du décor.

Voyage dans les différents produits d'épargne retraite. Chacun possède ses spécificités, ses caractéristiques. A vous de choisir en fonction des opportunités qui vous sont offertes de par votre situation personnelle et professionnelle. Mais choisissez en connaissance de cause.

Le PERP, produit tunnel par excellence
Le concept est simple : vous cotisez pendant votre période d'activité pour percevoir, lors de votre retraite, une rente destinée à vous procurer des revenus complémentaires jusqu'à la fin de vos jours. En contrepartie de cet effort d'épargne, les cotisations versées sont déductibles de votre revenu imposable. A hauteur de 24.153 euros maximum pour les versements effectués en 2006. Si vous ne travaillez pas ou avez des revenus modestes, la limite est fixée à 3.019 euros (les chiffres 2007 ne sont pas encore connus).

En contrepartie, vous ne pouvez pas choisir de récupérer votre capital en fin de parcours (sauf si vous achetez votre première résidence principale à l'occasion de votre cessation d'activité) car la sortie se fait obligatoirement en rente. Vous ne pouvez pas rompre votre contrat en cours, sauf quelques cas très restreints. Et vous ne pouvez pas non plus changer d'établissement financier pendant la phase d'épargne, sauf à accepter de payer de très lourdes pénalités ...

Au moment de la retraite, la rente issue de votre "vie de fourmi" est imposée en tant que revenu. Une formule somme toute très contraignante sauf à y voir un moyen de payer moins d'impôts tant que l'on travaille et que l'on est fortement imposé. Bref, à retenir plutôt dans une optique de défiscalisation que comme un réel placement, surtout privé de la souplesse de l'assurance vie.


Le PEE, l'épargne au travail
Si votre employeur crée un plan d'épargne entreprise, dans lequel vous pouvez verser vote participation ou votre intéressement, il peut également vous aider à économiser en versant lui-même jusqu'à 2.300 euros par personne et par an (c'est l'abondement). L'ensemble de cette épargne (la vôtre et celle qu'il vous attribue) ainsi que les produits issus du capital total sont exonérés d'impôt sur le revenu.

Contrairement au PERP, les sommes que vous versez ne sont pas déductibles de vos revenus. Vous devez conserver l'épargne bloquée pendant cinq ans, sous peine d'imposition en cas de retrait anticipé. Seul bémol : la mise en place d'un PEE n'est pas obligatoire et l'employeur peut décider de ne prendre à sa charge que les frais de fonctionnement du plan, sans accorder aucun abondement.

Le PERCO, mi PERP, mi PEE
C'est la version longue du PEE et celle assouplie du PERP. En effet, les sommes que vous placez sur ce plan d'épargne retraite collectif ne peuvent être récupérées (intérêts compris) qu'au moment de la cessation d'activité (sauf exceptions limitées) et non au bout de cinq ans. Et contrairement au PERP qui impose la sortie en rente, vous pouvez décider de récupérer votre capital si l'accord instituant le plan le permet.

Comme sur le PEE, votre employeur peut vous accompagner dans votre effort d'épargne en versant sur votre plan jusqu'à 4.600 euros par an. Et les sommes que vous versez personnellement ne sont pas déductibles de vos revenus, mais vous récupérez l'intégralité du capital et des intérêts hors impôt. Une formule à privilégier lorsque l'employeur "joue vraiment le jeu".

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