L'immobilier parisien toujours soutenu

L'augmentation des prix de l'immobilier parisien décélère et l'écart se réduit entre les beaux quartiers et les autres. La hausse des taux d'intérêt devrait attiédir le marché sans pour autant provoquer de retournement.

Les prix de l'immobilier parisien commencent à s'assagir. C'est du moins ce qui ressort de la dernière étude du réseau d'agences Laforêt Immobilier. L'activité reste élevée mais l'augmentation des prix se fait moins vive, puisqu'elle est passée de 5,1% de juillet à décembre 2005 à 2,1% de janvier à avril 2006.

Les prix commencent donc à plafonner, à des niveaux déjà prohibitifs, en particulier pour les primo-accédants. Le prix moyen d'un studio atteint en effet 143.000 euros, celui d'un deux-pièces 234.000 euros, d'un trois-pièces 373.000 euros, les quatre et cinq-pièces cotant 552.000 et 715.000 euros. Il faut donc aller dans le 10e arrondissement pour avoir une chance de trouver un logement inférieur à 100.000 euros. Autre phénomène nouveau, le délai de transaction s'allonge en raison de l'écart entre les prétentions du vendeur et le prix effectif de réalisation.

En ce qui concerne l'éventail de prix par quartier, "on assiste à un nivellement des prix par le haut, avec un écart se réduisant lentement mais sûrement entre les beaux quartiers et les autres", explique l'étude. Ce phénomène de lissage s'effectue également à l'intérieur même des arrondissements, parallèlement à l'existence de micro marchés qui échappent à toute statistique, comme la place Saint-Georges, les rues d'Aumale, Milton, le bas de la rue Rochefoucault dans le 9e, la Mairie du 14e...

Pour l'heure, les perspectives de hausse des taux ont pour seul effet de précipiter certains achats. Ayant anticipé les tours de vis de la Banque centrale européenne, les banques les ont pour le moment absorbés en partie dans leurs marges, désormais très faibles. Certains établissements de crédit immobilier souhaitent même allonger la durée des prêts pour maintenir un taux de crédit intéressant.

Mais tous ces ajustements ne pourront empêcher que le durcissement de la politique monétaire européenne ait un impact non négligeable sur le marché immobilier dans les prochains mois. "Peu de risque néanmoins d'un arrêt brutal de l'activité ou même d'un retournement du marché, à moins évidemment d'un relèvement spectaculaire du taux directeur de la BCE", indique Bernard de Crémiers, président fondateur de Laforêt Immobilier.

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