Dominique de Villepin place les PME au coeur de sa politique

Le Premier ministre souhaite regrouper les PME et faciliter leur accès à la commande publique. La prorogation du taux réduit de TVA dans le bâtiment et la réduction de la dette publique font aussi partie de ses priorités.

Le Premier ministre Dominique de Villepin a affirmé ce matin au cours de sa conférence de presse mensuelle que 200.000 entreprises avaient été créées en France chaque année depuis trois ans, et 220.000 en 2005. Afin d'aider les PME à développer leurs exportations, Dominique de Villepin a estimé que la France devait parvenir "dans un délai de deux ans" à 1.000 groupements de PME "plus solides".

Par ailleurs, un texte réformant le code des marchés publics pour favoriser l'accès des PME à la commande publique va être présenté dans les prochains jours par le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo. Le Premier ministre a précisé que "chaque commande comportera un nombre minimal de PME parmi les candidats admis à présenter une offre". Par ailleurs, chaque fois que cela sera possible, "les grands marchés seront divisés en plusieurs lots afin de permettre à chaque entreprise quelle que soit sa taille de concourir", a-t-il indiqué.

Sur le terrain épineux de la TVA, le Premier ministre a jugé qu'il était "impératif de parvenir à la prorogation" du taux réduit de TVA dans le bâtiment. Les ministres de l'Economie des 25 ne sont pas parvenus à un accord mardi à Bruxelles sur la prorogation de ce taux réduit de TVA. Dominique de Villepin a indiqué qu'il évoquerait dans la journée le dossier avec le Premier ministre de Pologne, l'un des trois pays qui bloque le compromis européen sur les taux de TVA, ainsi qu'avec le chancelier autrichien Schussel, qui assure la présidence tournante de l'Union Européenne, et que M. de Villepin doit rencontrer ce soir à Salzbourg. "Quoi qu'il arrive, nous trouverons une solution: la TVA à 5,5% dans le bâtiment, ce n'est pas que la France, c'est neuf Etats représentant près de la moitié de la population européenne qui sont concernés", a-t-il souligné.

S'agissant de la restauration, Dominique de Villepin a pris acte de ce que "la position allemande n'a pas permis de trouver un accord" pour appliquer un taux réduit. Il a affirmé que le dossier "n'était pas clos" pour autant, et que la question de la TVA réduite devrait être "à nouveau débattue dans le cadre de l'harmonisation de la fiscalité européenne".

Enfin, sur le volet de la dette, Dominique de Villepin a affirmé qu'il prendrait "un engagement chiffré en juin". L'importance de la dette publique de la France est "une incitation encore plus grande d'agir", a-t-il expliqué. Mais "ça commence par se mettre autour d'une table: l'Etat, les collectivités locales, la Sécurité sociale, les partenaires sociaux, parce que, tous, nous avons des responsabilités dans l'évolution de la dépense publique".

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