Crise du "subprime" : le patron d'UBS sur la sellette

La banque suisse a dû réfuter ce lundi des informations sur le départ de son président, Marcel Ospel, si de nouvelles pertes liées à la crise du "subprime" devaient intervenir. Or, selon la presse suisse, relayée par les analystes financiers, UBS devrait effectivement connaître des pertes supplémentaires au quatrième trimestre.

Après les départs des patrons de Merril Lynch, et Citigroup ce lundi, c'est au tour du président d'UBS d'être sur la sellette. La banque suisse a du réfuter ce lundi des informations du journal suisse Sonntag selon lesquelles le conseil d'administration d'UBS aurait fixé une limite de 10 milliards de francs suisses de pertes à la banque, au delà de laquelle le président du conseil d'administration, Marcel Ospel, devra démissionner.

Or, le journal précise justement que la banque suisse pourrait subir des dépréciations d'actifs supplémentaires, qui pourraient s'élever jusqu'à 10 milliards de francs suisses, soit la limite fatidique pour le président d'UBS.

Une information également relayée par la banque américaine Merrill Lynch dans une note adressée à ses clients vendredi où elle avertit qu'UBS pourrait enregistrer une nouvelle dépréciation d'actifs de 12 milliards de francs suisses au quatrième trimestre.

UBS a publié mardi dernier une perte nette de 830 millions de francs suisses au troisième trimestre, en raison de dépréciations de 4,2 milliards dans le marché des crédit hypothécaires à risques, le fameux "subprime" américain.

Ce lundi, la banque affirme que "ces informations sont totalement fausses". Au sujet des dépréciations d'actifs supplémentaires, un porte-parole d'UBS a également indiqué que la banque helvétique maintenait ses perspectives pour le reste de l'exercice.

Fin octobre, UBS avait annoncé que le quatrième trimestre avait démarré avec des résultats positifs dans toutes les activités, y compris dans la branche investissement. La banque avertissait toutefois que l'activité "Revenu fixe, change et matières premières" restait exposée à "une détérioration ultérieure des marchés du logement et hypothécaire aux Etats-Unis", ce qui "pourrait entraîner des correctifs de valeurs supplémentaires".

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