C'est officiel: l'ancien vice-président démocrate américain Al Gore par ailleurs co-lauréat du Nobel de la paix 2007, ne sera finalement pas candidat à la Maison Blanche en 2008, vient-il de faire savoir à la radio-télévision publique norvégienne NRK. Interrogé sur la signification du prix Nobel sur une éventuelle relance de ses ambitions présidentielles, Al Gore a répondu: "je n'ai aucun projet d'être de nouveau candidat".

L'attribution du Nobel de la paix vendredi dernier à Al Gore et au panel de l'ONU sur le climat (Giec) avait relancé les spéculations sur une éventuelle candidature de l'ancien vice-président, candidat malheureux à la Maison Blanche en 2000. Une pétition réunissant plus de 200.000 signatures a été mise en ligne sur internet par l'association Draftgore, qui a enregistré 70.000 signatures supplémentaires le jour où le Nobel a été décerné à Gore. "Je suis impliqué dans un autre type de campagne. C'est une campagne globale pour changer la façon dont les gens pensent en ce qui concerne la crise climatique", précise Al Gore, lors de cet entretien à la télévision.

Il est vrai qu' Hillary Clinton dispose aujourd'hui d'une telle avance dans le camp démocrate, que la tâche semble hors de portée pour Al Gore d'entrer dans le match. Lors de la présidentielle de 2000, le vice-président de Bill Clinton (1993-2001) s'était battu en vain pendant cinq semaines pour obtenir que soient recomptés à la main les votes dans certains comtés de Floride, un Etat dont dépendait le résultat de l'élection. Depuis, Al Gore s'est essentiellement consacré à éveiller les consciences sur les conséquences dramatiques du réchauffement de la planète. Il a ainsi contribué à vulgariser la question auprès du grand public avec son documentaire à succès "Une vérité qui dérange", primé aux Oscars.